Hamid Zouba, membre de la glorieuse équipe du FLN (1958- 1962), s’est éteint mercredi à Birkhadem, à l’âge de 88 ans. C’était un témoin privilégié de la plus belle page d’histoire du football algérien.
A 24 ans, à l’appel du FLN en 1958, il a mis sa carrière de footballeur entre parenthèses pour rejoindre l’équipe du FLN à Tunis. Hamid Zouba a vu le jour le 2 avril 1934 à Bologhine. Ses parents originaires d’Izoubaghen (Draâ El Mizan) se sont installés dans le quartier qui a donné par la suite de nombreux joueurs à l’équipe du FLN. Comme tous les enfants de son âge, Hamid avait la passion du ballon. En minimes, il a porté le maillot de l’Olympique Musulman Saint-Eugènois (OMSE).
En 1948, il signe à l’ASSE, l’autre club du quartier, où il reste jusqu’en 1955. De 1955 à 1958, il porte le maillot de Niort (France) comme amateur. Ensuite il rejoint l’équipe du FLN jusqu’en 1962. Durant sa présence en Tunisie, il a entraîné Monastir (1961-1962).
Après l’indépendance, il passe ses diplômes d’entraîneur en Suisse et dirige Granges comme entraîneur-joueur (1962-1963). La saison suivante, il passe à Neuchâtel Xamax (Suisse) toujours comme entraîneur-joueur. Sollicité par Kader Firoud, il signe un contrat de 2 ans (1964-1966) à Nîmes (France).
En 1967 il pose ses valises à Bel Abbès (USMBA) qu’il dirige avec bonheur pendant quatre ans. La Fédération lui fait appel pour diriger l’équipe nationale avec Abdelaziz Bentifour tout en gardant ses fonctions dans le grand club de la Mekerra (1969-1971).
Son parcours d’entraîneur allait se prolonger jusqu’au crépuscule de sa vie. Il a été plusieurs fois sélectionneur de l’équipe d’Algérie en duo avec Abdelaziz Bentifour et Abdelhamid Kermali ou en solo, il a dirigé avec bonheur le MC Alger à trois reprises et avec lequel il a remporté tous les titres, notamment la Coupe d’Afrique des clubs (1976), il a entraîné le RCK, la JSK, le MOC, l’Onaco, Casoral et de nombreux clubs en Tunisie et en Libye.
Ce monument du football algérien est parti mercredi, laissant derrière lui une longue carrière et un riche passé qu’il a raconté dans sa biographie Ma vie… ma passion.
Depuis jeudi, il repose au cimetière de Safsafa, à Birkhadem. Une foule nombreuse a accompagné sa dépouille à sa dernière demeure.