L’organe législatif de transition en Guinée, qui doit décider de la date du retour des civils au pouvoir, a tenu hier à Conakry sa première réunion, cinq mois après le coup d’Etat contre le président Alpha Condé, rapporte l’AFP.
Cette réunion du Conseil national de transition (CNT) se tient après la décision, jeudi à Accra, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), de maintenir ses sanctions contre la Guinée, où des militaires ont pris le pouvoir en renversant le 5 septembre le président Condé qui était au pouvoir depuis dix ans.
L’organisation régionale insiste sur la nécessité de respecter le délai de six mois qu’elle a imposé aux putschistes en septembre pour la tenue des élections en Guinée et presse les autorités de Conakry de soumettre rapidement un calendrier en ce sens. Elle a suspendu la Guinée de ses organes de décision et infligé des sanctions individuelles aux membres de la junte.
La réunion du CNT samedi marque l’entrée en fonction des 81 membres de l’institution, tous présents lors de la session inaugurale. La séance a été ouverte samedi au Palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale à Conakry, par le président du CNT Dansa Kourouma, en présence du Premier ministre de transition Mohamed Béavogui, nommé chef de gouvernement le 6 octobre dernier par la junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya. «Le changement radical des mécanismes qui amènent les élites au pouvoir et qui leur permettent de s’y maintenir presque indéfiniment (est un problème qui) doit être définitivement résolu», a déclaré D. Kourouma, dans son discours.