Quinze mercenaires Tchadiens, accusés d’être impliqués dans un coup d’Etat déjoué en décembre 2017 en Guinée équatoriale, ont été remis cette semaine aux autorités tchadiennes après avoir été graciés par le président équato-guinéen, selon un reportage de la télévision d’Etat TVGE.
«Ce 28 août, 15 mercenaires tchadiens, impliqués et condamnés dans le coup d’Etat manqué en Guinée équatoriale le 24 décembre 2017, ont été rapatriés au Tchad après leur grâce présidentielle», a indiqué la chaîne dans son reportage jeudi.
Ils ont quitté la Guinée équatoriale pour atterrir à N’Djamena, où ils ont été remis au gouvernement, selon TVGE. Le 3 janvier 2018, le ministre de la Sécurité, Nicolas Obama Nchama, avait annoncé qu’un «coup d’Etat» avait été déjoué par le pouvoir.
Selon lui, un groupe de mercenaires étrangers (Tchadiens, Soudanais et Centrafricains), à la solde de partis de l’opposition radicale, avait voulu, le 24 décembre 2017, «attaquer le chef de l’Etat qui se trouvait dans le palais présidentiel de Koete, à Mongomo, pour les fêtes de fin d’année».
En mars 2019, le procès de plus de 130 personnes, accusées d’être à l’origine du «coup d’Etat» que Malabo affirme avoir déjoué en décembre 2017, s’était ouvert à Bata, la capitale économique. Les accusés ont été poursuivis pour «trahison» et «atteinte à la personne du chef de l’Etat» ainsi que pour «terrorisme» et «détention d’armes et de dépôt de munitions».
En juin de la même année, les personnes jugées écopaient de peines allant de 3 à 90 ans de prison. Dirigeant son pays pétrolier d’Afrique centrale d’une main de fer depuis son accession à la présidence en 1979 par un coup d’Etat, Teodoro Obiang Nguema, 82 ans, détient le record de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat encore vivant, hors monarques.