Dans la commune de Guerrouma, au sud-ouest du chef-lieu de wilaya, les unités de soins des villages Abdenour et Diour traduisent l’insuffisance de la couverture sanitaire.
Si la salle de soins du village Abdenour demeure abandonnée depuis des années, celle de la localité de Diour illustre parfaitement les défaillances dans la gestion du secteur.
Equipé d’un matériel neuf, affecté sur décision du ministère de tutelle, l’établissement assure tant bien que mal des soins à une population qui ne cesse de réclamer une meilleure prise en charge sanitaire.
«L’équipement médical n’a jamais été utilisé en raison de l’absence de techniciens et de personnel qualifié», a déploré un habitant du village.
Au chef-lieu communal, la polyclinique pourtant équipée d’un matériel neuf n’arrive toujours pas à fonctionner d’une façon optimale. Manque de médicaments, absence de médecins spécialistes et d’encadrement paramédical, tels sont globalement les lacunes signalées au sein de cet établissement.
En plus du manque de personnel médical, les citoyens de ces localités se plaignent souvent de la dégradation de la qualité de service. Les requêtes sont nombreuses en direction des responsables du secteur. Quoi de plus désolant que des établissements de santé rénovés et construits à coups de milliards restent sans personnel adéquat.
Les citoyens qui ont dénoncé des défaillances, notamment l’insuffisance d’effectif attendent impatiemment une solution au problème posé. «Le médecin affecté assure des soins une fois par semaine. Pourtant, deux logements de fonction ont été dégagés par l’APC», a-t-on déploré à Guerrouma.
«L’équipement installé depuis plus de deux ans notamment celui destiné à la radiologie est toujours dans les cartons. L’absence de spécialistes et des techniciens a été également soulevée par des villageois qui ont saisi le ministère de tutelle non seulement sur ces manques mais surtout dans l’espoir de débloquer des affectations vers la structure afin qu’elle puisse assurer des consultations H24», a déclaré un élu à l’APC.
Faute d’une prise en charge au niveau local, les villageois se trouvent dans la contrainte de procéder à des évacuations des malades vers les établissements de santé de Tablat relevant de la wilaya de Médéa et de Lakhdaria. D’autres salles de soins comme celles implantées dans les communes de Aïn Lahdjar, Taguedit, Mamoura et autres sont en attente d’une opération de réhabilitation.
Pour assurer une bonne prise en charge médicale à travers la wilaya de Bouira, les pouvoirs publics sont appelés à régler les questions urgentes comme l’affectation de médecins, la disponibilité des médicaments et un personnel paramédical en nombre suffisant.