Le moudjahid, officier de l’ALN, Smail Idir, connu sous le nom de Si Smail Ouguemoune, s’est éteint hier à l’âge de 90 ans, des suites d’une longue maladie qui l’a cloué au lit durant plusieurs mois.
Le défunt a activé, pendant la Guerre de Libération nationale, dans la région de Larbaâ Nath Irathen, wilaya de Tizi Ouzou, où il était chef de secteur d’Aït Oumalou avant d’être affecté à Tamgout, où il a participé à plusieurs embuscades contre l’armée coloniale.
Il a rejoint le maquis de Mizrana et d’Iflissen, où il a été blessé dans un accrochage. Il sera mis dans un abri au village Ait R’houna avant d’être arrêté par l’armée française quelques jours plus tard. Il a été emprisonné jusqu’à sa libération, le 4 mai 1962, selon son témoignage recueilli par Lounès Ghezali pour un livre sur l’histoire édité par l’association historique et culturelle «Thagrawla 54/62».
Après l’indépendance, il a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment comme chef de daïra à Azazga, à Tigzirt et dans l’est du pays. «Si Smail Ouguemoune est un ancien officier de l’ALN, condamné à mort par l’armée coloniale française, cadre de la nation, ex-chef de daïra dans plusieurs wilayas, membre de l’Organisation nationale des moujahidine (ONM) durant plusieurs années et membre fondateur du RND dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il était très sociable, honnête, humble. C'était un vrai nationaliste, souvent au service de la nation. Un vrai défenseur des droits des moudjahidine et des ayants droit de chouhada. Toutes mes condoléances à sa familles, ses proches, les habitants de son village et de toute la région de Larbaâ Nath Irathen», souligne l’ancien député Tayeb Mokadem.
Le défunt sera inhumé aujourd’hui dans son village natal, Aguemoune, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen. En cette douloureuse circonstance, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laid Rebiga a présenté à la famille du défunt et à ses compagnons d'arme dans la troisième wilaya historique, ses sincères condoléances, priant Allah le Tout-Puissant d'accorder au regretté Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir en Son vaste paradis».