Les bombardements israéliens se poursuivent de manière cruelle et incessante, sans aucun répit de la part de l’armée d’occupation sioniste, même pendant l’attaque iranienne.
Hier, des milliers de Palestiniens déplacés dans le sud de la bande de Ghaza ont entamé une marche le long de la côte en direction du Nord, suite à une rumeur selon laquelle l’armée d’occupation israélienne aurait ouvert la voie du retour vers cette zone. «Je ne pouvais plus demeurer dans le Sud, la surpopulation y est écrasante.
L’air y est irrespirable. C’était un calvaire», confie Basma Salman, parmi les marcheurs, cité par l’agence AFP. Cependant, l’armée d’occupation israélienne a catégoriquement nié toute autorisation.
Des Ghazaouis interrogés par l’AFP ont rapporté avoir essuyé des tirs lors de leur périple vers le Nord. Car dans les faits, aucun répit n’a été observé par l’armée d’occupation sioniste, y compris au cours de l’attaque iranienne.
L’armée israélienne a déclenché hier des dizaines de frappes meurtrières sur la bande de Ghaza, déjà ravagée par six mois de guerre. Au cours des dernières 24 heures, 68 morts ont été recensés à Ghaza, selon le ministère de la Santé du Hamas lundi, portant à 33 797 le nombre de personnes tuées, principalement des civils, lors des opérations israéliennes depuis le 7 octobre, selon la même source. En tout et pour tout, l’agression sioniste génocidaire a entraîné le déplacement interne de 85% de la population de Ghaza.
«Même lors de l’attaque de l’Iran, nous n’avons pas perdu de vue, pas une seule seconde, notre mission fondamentale à Ghaza, qui consiste à libérer nos otages des mains du Hamas, agent de l’Iran», a déclaré dimanche, toute honte bue, le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, annonçant l’envoi imminent de deux brigades de réserve à Ghaza. Cinq Palestiniens ont été blessés hier à l’aube, dans des bombardements de l’occupant sioniste ayant visé les environs de l’hôpital européen au sud de Khan Younès, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. Citant des sources médicales, l’agence Wafa a indiqué que cinq citoyens palestiniens ont été blessés, après que l’avion d’occupation a bombardé les environs de l’hôpital européen, au sud de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza. L’occupation a également détruit des terres agricoles dans le quartier d’Al Manara, au sud-est de la ville de Khan Younès. L’artillerie de l’occupation a également ciblé intensément le sud-est de la ville de Ghaza.
Offensive terrestre
L’avion d’occupation a ciblé un entrepôt commercial près de l’entrée ouest-sud du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. Benyamin Netanyahu souhaite surtout lancer une offensive terrestre contre Rafah, une ville du sud de la bande de Ghaza, qu’il présente comme le dernier grand bastion du Hamas, où selon l’armée, des otages sont détenus. Cependant, malgré les mises en garde de la communauté internationale, y compris des Etats-Unis, qui redoutent un bain de sang parmi les quelque 1,5 million de Palestiniens entassés à Rafah, Netanyahu justifie son intention de bombarder Rafah en affirmant que les otages enlevés par le Hamas lors de son attaque contre Israël le 7 octobre y seraient retenus. Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité dimanche, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné le péril imminent d’un conflit généralisé dévastateur, appelant instamment à une désescalade.
«Même lors de l’attaque de l’Iran, nous n’avons pas perdu de vue, pas une seule seconde, notre mission fondamentale à Ghaza, qui consiste à libérer nos otages des mains du Hamas, mandataire de l’Iran», a déclaré dimanche soir le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne. Les accusations réciproques entre le Hamas et Israël alimentent les tensions, entravant les pourparlers en vue d’une trêve. Toutefois, «la diplomatie n’est pas morte», a affirmé dimanche John Kirby, porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche.
En attendant, le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 33 797 martyrs et 76 465 blessés depuis le 7 octobre dernier, a rapporté hier l’agence palestinienne de presse Wafa, citant des sources médicales palestiniennes. Selon la même source, l’armée de l’occupation sioniste a commis sept massacres contre des familles palestiniennes à Ghaza, au cours des dernières 24 heures, faisant 68 martyrs et 94 blessés. Le précédent bilan de l’agression sioniste barbare contre Ghaza faisait état de 33 729 martyrs et 76 371 blessés.
La même source a également indiqué que des milliers d’autres victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchent les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent. Amel Blidi
Israël commet 16 massacres par jour depuis le 7 octobre
L’armée d’occupation sioniste commet en moyenne 16 massacres par jour dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre, où elle mène une agression sauvage, selon un nouveau rapport. Dans ce document publié dimanche, le bureau des médias de l’enclave palestinienne rapporte que l’armée sioniste a commis «2973 massacres dans la bande de Ghaza, soit 16 massacres par jour depuis le 7 octobre 2023». Le rapport indique que 7000 personnes sont soit coincées sous les décombres, soit portées disparues. Il est indiqué également dans le rapport que 72% des personnes exposées aux attaques à Ghaza sont des femmes et des enfants. D’après le document, l’armée sioniste a largué plus de 70 000 tonnes d’explosifs sur Ghaza en six mois d’agression, ciblant non seulement les zones civiles mais également le secteur de la santé, entraînant la mort de 485 agents de santé et 66 membres de la Protection civile. Le rapport fait état en outre de 11 000 blessés malades qui nécessitent des soins urgents à l’étranger et signale 1 089 000 cas de maladies infectieuses et plus de 8000 cas d’hépatite A. Aussi, plus de 60 000 femmes enceintes à Ghaza ne peuvent pas recevoir des soins de santé, et 350 000 personnes atteintes de maladies chroniques risquent de mourir faute de médicaments. Selon le même document, un total de 290 000 maisons ont été endommagées et 305 écoles et universités ont été touchées. Il a également été indiqué que l’occupant a ciblé 159 établissements de santé et rendu 53 centres de santé et 32 hôpitaux inopérants. Le patrimoine culturel palestinien n’a pas échappé aux attaques de l’armée sioniste qui a détruit 203 biens historiques et culturels, selon le rapport.