Guelma : Plus de 30 hectares de verdure, proie des herbes folles

19/05/2022 mis à jour: 03:11
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Photo : El Watan

Les communes éprouvent des difficultés à entretenir ces espaces faute de budget de gestion, mais aussi par manque de main-d’œuvre qualifiée.

La ville de Guelma est riche en espaces verts, mais ce sont les herbes folles qui y poussent. Les rares tentatives qui se sont étalées sur plusieurs décennies, pour l’aménagement de jardins publics, squares, forêts urbaines, aires de jeux pour enfants et autres placettes, carrefours et ronds-points ont lamentablement échoué non pas à la réception desdits projets mais faute de protection et d’entretien par les services communaux.

Ce sont plus de 30 hectares d’espaces verts, alignements d’arbres compris, qui ont été identifiés et répertoriés au niveau des entrées de la ville, des grands ensembles et des axes principaux de l’agglomération de Guelma, si l’on se réfère à une récente étude réalisée par un groupe d’urbanistes, intitulée analyse urbaine et diagnostic, dont El Watan détient une copie.

En effet, beaucoup d’argent a été injecté pour améliorer le cadre de vie des habitants à Guelma, mais les plantes, les arbustes et les arbres dépérissent très vite s’ils ne sont pas entretenus, comme nous l’avons constaté, entre autres, au jardin public les Frères Boulmoukh située face au siège de la wilaya, sur l’avenue Azzedine Zaïmia. Pourtant, la loi n° 07-06 du 13 mai 2007 relative à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts est toujours en vigueur.

Mais, force de constater qu’elle n’a pas trouvé ses marques auprès des administrations concernées. En 2019, certains espaces ont bénéficié d’une décision de classification par l’APC de Guelma, en jardins publics, soit 12 années après la promulgation de la loi 07-06. Une aberration en soi, puisqu’aujourd’hui cette loi devrait connaître quelques «modifications pour non faisabilité» précise une source au fait du dossier, qui a souhaité garder l’anonymat.

«En clair, il faudrait décentraliser la décision interministérielle des espaces verts chargée d’examiner les dossiers de classement et d’émettre un avis aux autorités concernées par le projet. Imaginez le nombre de commune du territoire nationale», révèle la même source.

Dès le classement, l’espace vert fera l’objet d’un plan de gestion qui n’est autre qu’un document technique qui comporte l’ensemble des mesures de gestion, d’entretien, d’usage, ainsi que toute prescription particulière de protection et de préservation de l’espace vert concerné selon la catégorie à laquelle il appartient.

Quoi qu’il en soit, la chose semble à réaliser dans les 34 communes de la wilaya faute de budget de gestion, notamment pour les communes à faibles revenus, mais encore par manque de main-d’œuvre qualifiée notamment les paysagistes et les jardiniers, d’autant que le recrutement serait bloqué depuis longtemps au niveau des APC.

Quant au devenir de ce patrimoine communal, l’énigme reste totale. 

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