Des projets annoncés pour la réalisation de sept nouvelles structures dans cinq communes de la wilaya sont restés à l’état des vœux pieux.
A Guelma, ce début du mois de juin est marqué par un thermomètre qui affiche des températures extrêmes accentuées par une hygrométrie accablante. Mais en l’absence de piscines municipales, de proximité et autres lieux de distractions pour les habitants durant l’été, plus particulièrement les jeunes et moins jeunes, ces derniers seront obligés soit à rester chez eux ou bien de prendre la direction des plages des wilayas les plus proches, comme chaque année.
Pour les moins nantis, se sont les barrages, les oueds et même les excavations remplies d’eau qui font d’ores et déjà office de lieux de baignade, bien que strictement interdits. Ainsi, à Guelma, il existe officiellement deux piscines municipales. Elles sont les propriétés de l’APC depuis leur construction au milieu des années 1980. L’une, située à la cité Guehdour Taher, est abandonnée depuis quatre décennies au vandalisme et aux affres du temps.
Et la seconde dénommée piscine municipale 8 mai 1945, se trouve à proximité du point de vente d’une semoulerie. Elle est à l’arrêt depuis de longues années, bien qu’elle ait bénéficié de deux opérations de réhabilitation réalisées par l’APC. L’une a été sommaire avec une ouverture des lieux le 3 juillet 2011, mais la piscine n’a finalement été opérationnelle que pour quelques heures, faute d’équipements.
Quelques années plus tard, une deuxième opération a été lancée par l’APC de Guelma, mais visiblement les travaux réalisés (sanitaires, vestiaires, pompes et filtres à eau, etc.) n’ont pas profité à la population, et le lieu est resté fermé jusqu’à nos jours. Quant à la piscine de la cité Guehdour Taher, sa réhabilitation sur fonds propres de la commune devait connaitre une issue favorable en 2014.
Une enveloppe de 20 millions de dinars avait été dégagée suite à une étude qui n’a finalement débouché que sur des avis d’appels d’offres infructueux. En 2019, c’est une annonce en grande pompe de projets de 7 nouvelles piscines de proximité, dont deux à Guelma-ville qui a raisonné partout dans la wilaya puisque c’était le wali de l’époque qui avait, rappelons-nous, donné l’information.
Bref, ne sachant pas trop qui fait et projette quoi, entre la DJS (direction de la jeunesse et les sports) et la DEP (direction des équipements publics) en matière de bassins, les avis d’appels d’offres ont été lancés, dont celui de la DEP en 2021 pour la réalisation de 7 piscines de proximité, rien que ça.
Il s’agit en plus de deux piscines à Guelma, de la réalisation de deux autres à Hammam Debagh ainsi qu’une piscine dans chacune des communes d’Oued Zenati, Ain Makhlouf et Héliopolis.
Quoi qu’il en soit, voilà encore des vœux pieux de la population qui sont restés lettre morte ou du moins qui tardent à se concrétiser à l’instar d’autres équipements destinés au bien-être des habitants. Pour l’anecdote, une vaste opération d’aménagement concerne en ce moment la cité Guehdour Taher à Guelma et contre toute attente la piscine municipale n’a pas été touchée.