Guelma : Des logements à l’abandon attendent une relance

01/06/2022 mis à jour: 08:37
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Photo : D. R.

Un litige autour du foncier serait à l’origine de l’arrêt du projet qui aurait été cédé par l’OPGI au profit de l’ENPI, mais la transaction buterait sur certaines modalités.

Cinq imposantes carcasses d’immeubles inachevés implantés sur un chantier fantomatique ne finissent plus de narguer les demandeurs de logements, toutes formules confondues à Guelma. C’est sur les hauteurs de la ville, plus exactement à proximité de la cité Guehdour Taher, à proximité du Centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA), que ce chantier clôturé, sans plaque d’identification et encore mois une présence humaine, intrigue passants et riverains, depuis plusieurs décennies.

«Si ma mémoire est bonne, il s’agit d’un projet de logements promotionnels que devait construire l’entreprise Génie Sider, il y a une trentaine d’années. En 2018, vers le mois de février, nous avons vu une activité sur le chantier», a déclaré un riverain à El Watan.

Et de préciser : «Cela a duré quelques semaines ensuite ils (les travailleurs) ont disparu aussi vite qu’ils sont apparus. Depuis il n’y a eu plus rien sur ce chantier». Au mois de février 2010, ce projet avait été à peine mentionné sur un PV de la commission urbanisme et équipements à l’APW de Guelma dans  son volet logement promotionnel, dont El Watan détient une copie.

Ledit projet apparaît sur un tableau récapitulatif de cette formule avec la mention «à l’arrêt» sans aucune autre explication. Mais qu’en est-il au juste ? «Ce que je sais c’est que le projet a été repris par l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) pour la relance du chantier», a indiqué une source généralement bien informée. Et de conclure : «Un litige autour du foncier serait à l’origine de cet arrêt. Je ne saurais vous dire qui va reprendre ce chantier».

Dans ce contexte bien précis, l’OPGI serait l’organisme qui a cédé le projet à l’ENPI, mais la transaction buterait sur certaines modalités. Quoi qu’il en soit, le flou reste total autour de ce chantier en souffrance dont le début des travaux remonte à l’année 2003. Bien que contactés par El Watan, certains élus et encore moins des directions concernées ne semblent pas intrigués par ce pourrissement. À méditer !   

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