Grèce-Turquie-énergie : Athènes et Ankara s’engagent à poursuivre leur rapprochement

09/11/2024 mis à jour: 01:16
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Le chef de la diplomatie grecque, George Gerapetritis, et son homologue turc, Hakan Fidan, se sont engagés hier à poursuivre leur rapprochement et à «résoudre leurs différends» sur la base «du respect mutuel et du droit international». 


«Je crois qu’on peut résoudre nos différends avec notre voisin, la Grèce, sur la base du respect réciproque et du droit international», a affirmé Hakan Fidan à l’issue d’un entretien à Athènes avec George Gerapetritis. Il a souligné que «les relations entre les deux pays évoluent positivement» surtout dans les domaines du commerce, du tourisme et de la culture. 


De son côté, le ministre grec s’est félicité «du dialogue régulier entre les deux pays» depuis l’année dernière, «un dialogue sincère et direct qui a évité toute escalade» dans les relations des deux pays voisins de Méditerranée orientale. Rivaux historiques mais partenaires au sein de l’OTAN, la Grèce et la Turquie avaient inauguré l’année dernière une politique de rapprochement en vue de résoudre leurs problèmes, surtout territoriaux. 

En décembre dernier lors d’une visite de Recep Tayyip Erdogan à Athènes, le président turc et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, avaient exprimé leur volonté de chercher des solutions aux différends des deux pays. 

Athènes et Ankara avaient signé une déclaration commune de «bon voisinage» et plusieurs ministres des deux pays avaient signé 16 accords bilatéraux visant surtout la coopération économique et commerciale. «Je ne dis pas que via le dialogue, nous avons résolu d’une façon magique les problèmes entre les deux pays», a déclaré George Gerapetritis. Mais «le contact régulier entre deux voisins doit exister dans cette région particulièrement difficile», a-t-il ajouté à propos de la Méditerranée orientale. 

Le ministre grec a indiqué avoir discuté avec son homologue turc sur «les conditions pour le lancement d’une nécessaire discussion sur la délimitation du plateau continental» et «de la zone exclusive économique (ZEE) en mer Egée et en Méditerranée orientale». «Il s’agit d’un rapprochement sincère concernant une question cruciale et difficile», a-t-il précisé. «Nous nous efforçons de mieux nous comprendre sur des questions essentielles», a répondu Hakan Fidan, soulignant que «dans ce contexte géographique difficile, la Turquie et la Grèce devraient être en mesure d’agir avec une confiance mutuelle». 

La délimitation des zones autour des îles grecques proches des côtes occidentales turques fait partie des problèmes territoriaux les plus épineux entre les deux voisins, en raison surtout des gisements énergétiques revendiqués par les deux pays dans cette zone.
 

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