Les organisations syndicales grecques ont appelé à une journée de grève générale ce mercredi pour dénoncer la hausse des prix et les bas salaires, perturbant les transports, les services de ferry, les écoles et les hôpitaux publics.
Les deux principaux syndicats du pays, qui représentent quelque 2,5 millions d’employés des secteurs public et privé, ont également prévu de manifester dans le centre d’Athènes.
La pandémie de coronavirus a porté un coup d’arrêt sévère au rétablissement économique de la Grèce après une décennie de crise financière, en affectant en particulier le secteur touristique, principale source de revenus du pays.
Dans ce contexte, la flambée des prix de l’énergie accentuée par la guerre en Ukraine a durement frappé les Grecs, dont le décrochage des salaires après la crise de la dette en 2008 n’a pas encore été rattrapé.
L’inflation a atteint 7,2% en février, un niveau record depuis 25 ans, et les 3,7 milliards d’euros dépensés par le gouvernement depuis septembre pour amortir la hausse des prix pour les agriculteurs, les ménages et les entreprises ne sont pas suffisants aux yeux des syndicats.
La Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE), une des organisations qui a appelé à la grève, a proposé le mois dernier une hausse de 13% du salaire minimum brut mensuel à 751 euros.