Un ancien confrère parti s’installer au Royaume-Uni vit un cauchemar depuis quelques mois. Du jour au lendemain, sa vie a basculé dans le mauvais sens. Abdelghani B. (appelons-le comme ça, selon sa volonté) a commencé sa nouvelle vie en Angleterre il y a 18 ans. Après avoir trouvé un emploi stable, il fait la connaissance d’une jeune Anglaise et ils se marient en 2010.
Au début de leur liaison, c’était un vrai conte de fée. De cette union naquit un garçon. Le couple vivait harmonieusement, jusqu’au jour où la femme décida de rompre et de divorcer de son mari algérien. Malgré la difficulté de la situation, Abdelghani s’est résolu à la déchirante séparation demandée par son épouse. La procédure de divorce fût amorcée avec toutes les conséquences pour les trois parties (mari, épouse et enfant). Les démarches pour le divorce sont entamées en 2021.
Avant que le divorce ne soit prononcé, avec toutes les contraintes pour les deux parties (la garde de l’enfant, la pension que le père doit verser au profit de son enfant, la relation entre les deux adultes se détériore rapidement. Le partage du temps de garde alterné de l’enfant entre le père et la mère envenime la situation. La femme profite de cette situation pour accuser son ex-époux d’avoir kidnappé l’enfant et planifié de fuir avec lui en Algérie pour le soustraire à la garde de sa maman. C’était suffisant pour que la justice de Sa Majesté se mette en branle et que les services sociaux se mettent de la partie.
Notre compatriote est aussitôt interpellé pour répondre des accusations calomnieuses portées contre lui. Lors des premières comparutions devant le juge, Abdelghani n’a aucune peine à prouver son innocence.
La mère de son enfant opte alors pour une autre stratégie, plus dangereuse et plus porteuse surtout. Elle change alors de registre et l’accuse de l’avoir violée à 5 reprises entre 2017 et 2018. Notre compatriote fait remarquer au juge que durant la période indiquée le couple vivait sous le même toit, en harmonie et sans problème. Les ennuis allaient survenir quelques années plus tard. Suite à cette nouvelle plainte, très grave en Grande-Bretagne, il a été arrêté et placé en détention (juillet 2021). Il a été relâché sous conditions jusqu’au procès qui s’est tenu en janvier 2022.
Le 9 février 2022, les jurés ont délibéré et l’ont déclaré coupable de 4 viols, sur les 5, dénoncés par son ex-épouse. A l’annonce du verdict, Abdelghani et son avocat étaient sous le choc. Un de ses proches avoue : «La défense de Abdelghani a déployé tout ce qui était dans ses moyens pour le soustraire aux fausses et graves accusations portées contre lui par son ex-femme. Malheureusement toutes les preuves présentées n’ont pas suffi, ni à convaincre les jurés pour lui éviter la condamnation».
Pire, il a été empêché, en novembre 2021, de se rendre au chevet de son père qui était à l’article de la mort et qui a rendu son dernier souffle sans que son fils puisse lui rendre une dernière visite, ni assister à son enterrement. Les jurés se sont alignés sur les seules accusations de la plaignante. Le verdict prononcé l’a abasourdi. 12 ans de prison dont 4 avec sursis.
Dans une lettre adressée à ses parents qui vivent à Alger, Abdelghani a écrit : «Cette sentence injuste, inhumaine et qui n’a aucun rapport avec les fausses accusations portées contre moi, a détruit ma vie, celle de mon fils de 8 ans, sans oublier ma mère et le reste de ma famille. La justice britannique a récusé ma version et s’est appuyée sur la calomnie et le tissu de mensonges de la mère de mon fils. Je suis victime d’une injustice et je vais continuer à me battre jusqu’à ce que mon innocence renverse l’injustice».
Alertés, les services consulaires de l’ambassade d’Algérie à Londres ont rendu visite à Abdelghani dans le lieu de sa détention pour lui prêter assistance. Un comité de soutien serait en train de se constituer en Angleterre pour donner la liberté à notre compatriote. Affaire à suivre.
K. G.