La grâce présidentielle prononcée à l’occasion du 5 Juillet, en faveur de plus de 8000 détenus, n’a semble-t-il pas touché certains diplômés et bacheliers. Cela suscite une incompréhension chez certaines familles de prisonniers, dont les enfants se sont retrouvés derrière les barreaux pour une erreur de jeunesse, comme la consommation de la drogue.
Un père d’un détenu, déçu par l’exclusion de son fils de la dernière mesure de grâce, s’est rendu à notre rédaction pour attirer l’attention sur la situation de ces exclus, dont certains ont obtenu plusieurs fois leur bac en prison. «Mon fils est un universitaire. En détention, il a obtenu cinq fois le bac. Il lui reste une année à purger en détention, mais il n’a bénéficié d’aucune mesure de grâce», affirme ce père, malade, qui craint de quitter ce monde sans pouvoir revoir son fils en liberté.
«J’ai même présenté au juge une demande de liberté conditionnelle.
Mais en vain pour le moment. Mon fils n’est pas un récidiviste et il fait preuve de bonne conduite», explique-il, précisant que son enfant a été condamné en première instance à quatre ans de prison ferme pour détention d’une petite quantité de drogue. «En appel, sa peine a été durcie. Il a écopé de 7 ans de prison. Il est détenu depuis six ans à la prison de Berouaghia», déplore ce père qui ne sait plus à quelle porte frappé pour obtenir la libération de son fils.
Il sollicite ainsi l’intervention des hautes autorités du pays, notamment du président de la République. «Il y a de nombreuses personnes dans ce cas. Elles sont exclues des mesures de grâce injustement», lance-t-il.