Dans une lettre adressée au président de la république, l’association Amel El Hayet des cancéreux de Ghazaouet exprime son angoisse et sa consternation quant à la «fermeture, depuis septembre 2021, du service de radiothérapie du centre de lutte contre le cancer de Chetouane (Tlemcen). Une structure devant accueillir les patients de plusieurs wilayas de l’Ouest, dont Aïn Témouchent, Saïda, Naâma, Tissemsilt, Relizane, Mostaganem, El Bayadh».
Tous ces cancéreux, dont les propos et témoignages sont confirmés par un médecin du centre en question, sont obligés de se déplacer à Béchar pour leurs soins. «La majorité de nos malades ne disposent d’aucune ressource financière pour se déplacer à plus de 1000 km, un voyage harassant sans prise en charge sur place.»
Le président de l’association précitée explique qu’«il faut savoir que la radiothérapie, si elle dépassait le délai d’un an après la chimiothérapie, n’aura plus aucun effet et de nombreux malades seront dans une situation désastreuse, avec des morts à déplorer».
Selon nos investigations, cette défaillance du service de radiothérapie est causée par le réseau électrique défectueux, la non-utilisation du dispositif de conversion des émissions de gaz toxiques, ce qui représenterait un réel danger pour les malades et les personnels de l’hôpital, perturbations des lignes électriques reliées au service de radiologie, pas de contrat de maintenance instantanée…
L’association Amel El Hayet de Ghazaouet, disposant de cinq véhicules pour le transport des malades, assure la prise en charge totale des 825 cancéreux des deux sexes et de tous âges. «Nous souhaitons une commission d’enquête et la fin du calvaire de nos malades.»
Selon des sources sur place, le centre régional anticancer ne fonctionnerait actuellement qu’à 10% de ses capacités. Bizarrement, la visite du ministre de la Santé programmée à Tlemcen jeudi dernier a été annulée sans explication.