Un accord de partenariat a été signé entre l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable (ONEDD) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour la réalisation d’un projet de gestion intégrée des forêts et de la biodiversité dans les wilayas de Bordj Bou Arréridj et Béjaïa, spécifiquement dans la région du massif des Bibans.
Cette initiative, qui vise la préservation de la biodiversité et l’exploitation durable des ressources naturelles, bénéficie d’un financement de 3,29 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), auquel s’ajoutent 29,22 millions de dollars provenant de diverses contributions nationales.
La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a déclaré que ce projet est le premier du genre à être mis en œuvre en Algérie. Il a pour objectif d’améliorer la gestion des écosystèmes forestiers du massif tout en offrant une exploitation durable des ressources naturelles aux habitants des régions concernées. Une attention particulière sera portée à la formation des personnels locaux et des cadres des collectivités dans le domaine de la gestion intégrée des terrains, avec une perspective de développement pour les jeunes investisseurs, notamment à travers la création de plus de 20 petites et moyennes entreprises (PME).
Sur le plan socioéconomique, l’accord cherche à renforcer les capacités des acteurs locaux dans l’économie verte, en leur fournissant des outils pour valoriser le patrimoine naturel et culturel de la région, et ainsi encourager des projets de tourisme environnemental. Cela inclut la mise en place de restaurants traditionnels et de maisons d’hôte, ce qui devrait améliorer le cadre de vie des citoyens et contribuer à désenclaver ces zones rurales.
Le choix du massif des Bibans s’inscrit dans le cadre du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), qui met en avant cette région en raison de ses caractéristiques uniques. Mme Dahleb a souligné que le SNAT fait actuellement l’objet d’une révision, en prenant en compte que 70% de la population du pays est concentrée dans le Nord, rendant la gestion des zones montagneuses d’autant plus cruciale.