Gestion de l’espace urbain : Des autorisations de parkings qui ne répondent à aucun critère

17/04/2023 mis à jour: 21:07
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Des autorisations d’exploitation inadaptées

Certains parkings et aires de stationnement donnés en exploitation dans le cadre de coopératives de jeunes ne répondent à aucune norme. Les exemples qui illustrent cette situation ne manquent pas. 

A Bab Ezzouar, une route qui borde une cité d’immeubles se trouvant en face du quartier commerçant connue pour abriter nombre de magasins de pièces de rechange, a été, paradoxalement, transformée en aire de stationnement, alors qu’il s’agit d’un axe routier, qui plus est, faisant face à une cité d’immeubles, dont les habitants sont aujourd’hui contraints de s’acquitter des frais de stationnement. «Cet espace est un espace commun à tous les habitants de la cité. 

Il a été donné en exploitation à des jeunes désoeuvrés. Maintenant, ces jeunes nous réclament des droits de stationnement même en bas de nos balcons. On est en droit de nous interroger sur le fondement de ce genre d’autorisation. Répond-il à des normes ou non ?», déplore un habitant de la cité. Ces jeunes dont l’autorisation d’exploitation du parking ne porte aucun seau et qui eux-mêmes ne portent pas de brassard ni ne délivrent de ticket font la pluie et le beau temps dans le quartier. Ils n’hésitent pas à s’en prendre aux habitants de la cité qui ne veulent pas payer le stationnement. «On veut savoir qui a donné à ces jeunes l’autorisation d’exploiter un axe routier en le transformant en parking. 

Dans cet endroit il n’y a pas lieu d’aménager un parking puisqu’il s’agit d’une route qui longe des immeubles», s’interrogent-ils. A Mohammadia, des jeunes ont également pris possession de toutes les artères et ruelles se trouvant aux abords du centre commercial «le printemps». Certains espaces ont été donnés en exploitation pour des jeunes dans le cadre de coopératives. A vrai dire, ces espaces ne sont pas des aires de stationnement proprement dites, mais des portions de trottoirs. «Les autorités ont cédé la voie publique à des jeunes pour en faire des parkings. Ce n’est pas normal, d’autant plus que ces portions de trottoir bordent des cités d’immeubles. 

C’est ainsi que nous, habitants de ces immeubles, sommes réduits à négocier notre place de stationnement. Nous lançons un appel aux autorités compétentes afin qu’elles réexaminent ces autorisations. On ne peut pas faire d’un trottoir un parking», disent-ils, et d’ajouter : «Les autorités qui ont donné ces parkings en exploitation devraient revoir leur stratégie, car il s’agit au final de décisions improvisées. Un parking doit répondre à un certains nombre de conditions. On ne peut pas transformer un trottoir qui borde un immeuble d’habitations en parking. Cela pénalise les habitants». 

A Belouizdad, après la démolition d’immeubles vétustes, des parcelles de terrain récupérées de ces opérations ont été transformées en aires de stationnement. Sauf que les exploitants élargissent progressivement leur activité pour déborder sur les trottoirs attenant à ces parcelles et réclament des droits de stationnement à tous les automobilistes qui garent leurs voitures. 

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