Dans le cadre d’une série de rencontres organisées jusqu’au 31 juillet à la galerie Frantz Fanon de l’Office Riadh El Feth (Oref) en célébrations du 61e anniversaire du Recouvrement de la Souveraineté nationale, «DixArt» est un des volets de cet événement culturel fédérateur qui met en valeur l’Imaginaire créatif, célébré par des écrivains, poètes, conteur, artistes plasticiens et du monde de la chanson.
Donnant un ton contemporain à ces rencontres, Karima Nayt, a enchanté, 7 mn durant, les visiteurs avec une performance mêlant la chanson, Mersoul, une de ses nouvelles pièces, avec une chorégraphie prolifique et ample en mouvements et gestes gracieux, qu’elle a rendu avec le jeune danseur et chorégraphe Abdessamed Seddouki, exprimant le tourment, dans une prestation alertant sur les «turbulences et les états de guerres dans le monde actuel». Artiste algérienne, Karima Nayt est une danseuse, parolière et interprète établie en Suède, après avoir transité par plusieurs pays, dont l’Egypte où elle avait confirmé ses talents de danseuse et d’interprète, qu’elle ne tardera pas à partager avec son public en 2012, avec la sortie de, Quoi
d’autre ?, son premier album, distingué en 2013 des prix de la Meilleure Artiste et de l’Album de l’année, au Swedish Folk et World-Music Awards, et de son deuxième opus, Wahdani, sorti en 2021. L’espace de la galerie Frantz Fanon s’est ensuite ouvert aux œuvres des dix artistes, auteurs d’une trentaine de toiles de différentes écoles et courants artistiques, réalisées dans des formats différents et des savoir-faire variés dont l’acrylique, le pastel sec, le charbon ou encore la technique mixte.
Le choix des œuvres visibles ayant été confié aux bons soins du commissaire de l’exposition, l’artiste plasticien, Abderrahmane Kahlane, les dix artistes mis à l’honneur dont, Samia Cheloufi, Hacène Drici, Mohamed Demis, Maamar Guerziz et Mohamed Boucetta, se sont exprimés, par deux ou trois fois chacun, dans différentes thématiques en lien leurs ressentis respectifs. Ainsi, Seifeddine Cheraïtia est présent à l’exposition avec trois toiles d’une série qui, selon lui, «en compte 80», au titre de L’Unisson, alors que Kheireddine Khaldoune invite à la réflexion avec deux peintures, Zéro Degré et Chuuuut ! et une œuvre plastique qu’il a intitulé, Point d’ancrage (ou La colombe et la rose). Aghiles Issiakhem, petit-fils du regretté grand artiste et peintre moderne, M’hamed Issiakhem (1928-1985), présente, quant à lui, «L’Oubli» et «Aspiration», deux œuvres grandeur nature, réalisées au fusain (crayon de charbon de bois naturel), autour d’un personnage errant, pouvant être reconstituées en trois ou deux assemblages différents, respectivement, selon la hauteur et la surface du support (mur) sur lequel elles seront exposées.
(Œuvre de l’artiste Samia Cheloufi )