La Mauritanie et le Tchad ont ouvert la voie à une dissolution de l’alliance G5 Sahel créée en 2014 pour faire face au terrorisme dans la sous-région, après le retrait des trois autres membres, Mali, Burkina Faso et Niger, selon un communiqué.
La Mauritanie et le Tchad «prennent acte et respectent la décision souveraine» de retrait du Burkina Faso et du Niger, après l’annonce antérieure de celui du Mali, indiquent les deux pays. Ils «(mettront) en œuvre toutes les mesures nécessaires, conformément aux dispositions de la Convention portant création du G5 Sahel notamment en son article 20», disent-ils dans un communiqué publié, hier, par l’Agence mauritanienne d’information. L’article 20 de la Convention dit que «le G5 Sahel peut être dissous à la demande d’au moins trois Etats membres». Dans le communiqué annonçant, samedi, le retrait de leur pays, le Burkina Faso et le Niger ne demandent pas expressément la dissolution du G5 Sahel.
Mais le sort de cette alliance mal en point avant même l’annonce de retrait de la junte malienne en 2022 paraissait scellé.