Avec comme mot d’ordre affiché le soutien à la Palestine, la liste «musulmane» de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) va certainement faire couler beaucoup d’encre d’ici les élections européennes du mois de juin.
L’UDMF a en effet décidé de se présenter sous le titre «Free Palestine Party», a annoncé La Tribune du dimanche. Elle regroupera des candidats français, mais aussi Espagne, Pays-Bas, Belgique, Suède, Allemagne et peut-être Grèce. Elle sera conduite par le Français Nagib Azergui, président de l’UDMF.
C’est la deuxième fois que ce parti musulman présente une liste aux européennes, avec seulement 30 000 voix, soit 0,13% des suffrages. Il avait fait acte de candidature aux municipales de 2020 et devrait récidiver en 2026. En France, la création de cette liste court-circuite le mouvement de la gauche représentée par La France insoumise qui ratisse large parmi la population musulmane avec son soutien à la cause palestinienne.
A ce sujet, dans un entretien à La Tribune, Nagig Azergui n’est pas tendre avec le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, estimant que le ton très offensif de ce dernier, comme jadis celui de la gauche ou encore celui de François Hollande, ne sont des «supercheries». L’objectif de cette liste Free Palestine Party est surtout «de sensibiliser l’opinion aux conséquences de la guerre à Ghaza et de réclamer une action plus vigoureuse de l’Union à l’égard d’Israël».
Elle dénonce «la politique d’apartheid et l’idéologie d’extrême-droite d’Israël». Pour la tête de liste de Free Palestine Party, il est nécessaire que tout le monde se mette autour de la table, le Hamas comme Israël, afin de trouver un accord de paix. Il ajoute : «Il y a un occupant et un occupé ? Tout ce qu’on entend inverse ce rapport de force et l’Union européenne porte une grosse responsabilité là-dedans.»
La liste défend la solution d’un «seul Etat avec un Parlement élu démocratiquement à la proportionnelle, pour représenter les différentes populations».
France
De notre correspondant Walid Mebarek