En dépit des mesures réglementaires luttant contre la fraude au Bac, cette dernière persiste à tout prix. Dans la wilaya de Constantine, 4 femmes, dont une adolescente, ont été présentées devant le juge dans deux affaires différentes.
La première affaire a été signalée le 13 juin lors de l’examen de la matière de philosophie. Selon un communiqué du Procureur de la République près du tribunal d’El Khroub et dont El Watan détient une copie, la candidate libre D.W., a été prise en flagrant délit voulant entrer en contact avec une autre suspecte B.Ch., via Bluetooth.
Les accusées ont été présentées le lendemain devant le parquet local pour tentative de divulgation de sujets et de réponses en usant des moyens de communication. Ces inculpées ont été condamnées à un an de prison ferme assorti d’une amende de 50 000 DA pour chacune d’elles, en vertu des articles 253 bis 6, 253 bis 7 et 253 bis 9 du Code pénal.
Si on décortique le contenu de ces articles mettant en exergue la gravité et les conséquences de la fraude, les candidats devraient réfléchir mille fois avant d’agir. Notons l’article 253 bis 6 qui stipule qu’il «est passible de l’emprisonnement d’un (1) an à trois (3) ans et d’une amende de 100000 DA à 300 000 DA, quiconque diffuse ou divulgue, avant ou pendant les examens ou les concours, les questions et/ou corrigés des sujets d’examens finaux de l’enseignement primaire, moyen ou secondaire ou des concours de l’enseignement supérieur ou de la formation et de l’enseignement professionnels ainsi que des concours professionnels nationaux.
Est passible des mêmes peines quiconque se substitue au candidat lors des examens et des concours cités à l’alinéa 1er du présent article». L’article 253 bis 7 ne ménage non plus le fraudeur qui risque une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et une amende de 500 000 DA à 1 000 000 DA, et s’il utilise un système de traitement automatisé des données ou n’importe quel moyen de communication à distance.
Mais, les tentatives frauduleuses vont jusqu’au bout et rien ne les arrête. D’ailleurs, le tribunal de Constantine a traité une autre affaire le 14 juin, lors de l’épreuve d’histoire-géographie impliquant une femme et une adolescente.
La première accusée B.M., a fait l’objet d’une comparution immédiate pour publication et divulgation des sujets d’examens. Pour la deuxième impliquées B.S., qui est candidate mineure, a été poursuivie des mêmes chefs d’inculpation suite à une requête destinée au juge des mineurs, avant qu’elle ne soit remise à son père.
Le tribunal des délits a rendu son verdict jeudi dernier, condamnant l’adulte B.M., à une année de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA.