Jusqu’ici, seuls des restes de Néandertal avaient été retrouvés dans la Grotte du Renne, en Bourgogne. Mais des archéologues viennent d’exhumer des os de bébé qui semblent n’appartenir ni à Néandertal, ni aux humains modernes. L’enfant proviendrait d’une lignée humaine inconnue.
Une nouvelle lignée d’humain inconnue pourrait bien avoir été découverte en France, dans la Grotte du Renne, à Arcy-sur-Cure, en Bourgogne. Ce site préhistorique fouillé depuis les années 1940, et classé monument historique en 1992, est un lieu emblématique de la découverte de la culture préhistorique du Châtelperronien, qui a existé il y a environ 42 000 ans. Les débats ont toujours été vifs pour savoir qui des Néandertaliens ou des Homo sapiens ont pu être capable d’élaborer ces outils en pierre taillée, ces parures en os, ou l’art pariétal qui ont été retrouvés au fil des années, en France et au nord de l’Espagne.
Mais cette dernière découverte, rapportée par Sciencepost pourrait donner du grain à moudre aux historiens. En effet, les archéologues ont jusqu’ici seulement trouvé des restes de l’Homme de Néandertal dans la couche géologique de cette grotte qui correspond à cette culture remarquablement innovante. Pourtant, une nouvelle étude publiée dans la revue Scientific Reports assure avoir étudié les os d’un bébé qui n’appartiendrait ni à Néandertal, ni aux humains modernes. Il s’agit d’un ilium (un os du bassin) qui a particulièrement intrigué les spécialistes.
Il a été comparé à celui de deux Néandertaliens et de trente-deux nouveau-nés humains récemment décédés. Les auteurs de l’étude considèrent que sa forme différait considérablement de celle des os de Néandertal, et n’était pas tout à fait similaire à celle des nourrissons humains.
Selon leur conclusion, ces différences suggèrent que cet enfant appartenait probablement à une lignée humaine qui aurait existé avant l’apparition des humains anatomiquement modernes, mais qui aurait aussi côtoyé l’homme de Néandertal avant sa disparition il y a environ 40 000 ans. Une découverte qui a son importance dans l’étude des interactions entre deux groupes humains préhistoriques, et qui pourrait apporter des éléments d’explications sur la création de la culture du Châtelperronien.