La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé mercredi aux compagnies aériennes d'annuler pour la journée de jeudi 30% de leurs vols à Paris-Orly et 20% dans d'autres aéroports en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Les plateformes Marseille-Provence, Toulouse-Blagnac et Lyon-Saint-Exupéry sont concernées par la suppression d'un vol sur cinq au départ ou à l'arrivée lors de la neuvième journée de mobilisation contre la réforme en France, et la première depuis le recours au 49.3, selon une annonce de cette administration. Ces consignes semblent traduire une mobilisation plus importante des aiguilleurs du ciel que celle observée ces derniers jours, puisque la DGAC avait requis l'annulation de 20% des vols mardi et mercredi, et seulement à Orly et Marseille. Ces mesures, destinées à mettre en adéquation le trafic prévisionnel et le nombre de contrôleurs attendus à leurs postes, peuvent concerner, outre les aéroports, certains centres en route de la navigation aérienne (CRNA) guidant les avions survolant le territoire national. Air France a indiqué pour sa part qu'elle prévoyait d'assurer jeudi, comme d'ailleurs mardi et mercredi, "95% de son programme de vols, dont la totalité de ses vols long-courriers et de ses vols de et vers Paris-Charles de Gaulle", le premier aéroport français. Néanmoins, "des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", a prévenu la compagnie. De son côté, Transavia, "low-cost" du groupe Air France-KLM, a listé sur son site internet une trentaine de vols annulés pour jeudi. Mercredi, le mouvement des contrôleurs semble surtout avoir eu des effets sur les trafics des aéroports de Bâle-Mulhouse,et de Toulouse-Blagnac, avec des retards moyens à l'arrivée de respectivement 45 minutes et plus d'une heure, selon le tableau de bord en ligne de la DGAC. Les aéronefs transitant par la zone gérée par le CRNA de Reims subissent quant à eux des "retards très importants" mercredi en début d'après-midi, selon l'organisme paneuropéen de surveillance du trafic, Eurocontrol. Depuis le début de la mobilisation, la DGAC a invité les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie pour connaître l'état de leur vol.