L'hebdomadaire français Le Journal du dimanche a décidé de reconduire sa grève mercredi, protestant ainsi contre la nomination de Geoffroy Lejeune, ancien de Valeurs Actuelles, à la tête du journal.
Les grévistes se sont également mobilisés près de l'Assemblée nationale, où une proposition de loi sur la liberté éditoriale des médias est en cours d'examen. La reconduction de la grève pour une durée de 24 heures a été approuvée par 98 % des votants (93 pour, 2 contre et 7 abstentions), selon un communiqué de la Société des journalistes (SDJ) du Journal du Dimanche. Les revendications de la rédaction demeurent inchangées : elle demande à la direction de renoncer à la nomination de Geoffroy Lejeune et de garantir l'indépendance juridique et éditoriale des journalistes. Les journalistes de l'hebdomadaire français, qui n'ont pas publié quatre numéros jusqu'à présent, se sont réunis mercredi matin à proximité de l'Assemblée nationale, où une proposition de loi transpartisane visant à protéger la liberté éditoriale des médias bénéficiant d'aides de l'État a été présentée à 11 heures. Cette proposition de loi, portée par des députés de huit groupes parlementaires, à l'exception du RN et des LR, et initiée par la députée écologiste Sophie Taillé-Polian, vise à conditionner les aides directes et indirectes à la presse à l'approbation des journalistes quant à la nomination de leur directeur ou directrice de rédaction.
La semaine précédente, le sénateur PS David Assouline a également déposé une proposition de loi, soutenue par le groupe socialiste, visant à garantir l'indépendance des rédactions, tandis que l'Élysée a officiellement annoncé le lancement d'États généraux de l'information en septembre. Le JDD, fondé en 1948, devrait passer sous le contrôle de Vivendi, le groupe de Vincent Bolloré, au plus tard en octobre, suite à une offre publique d'achat réussie sur Lagardère, propriétaire du journal.