Jeudi, 5 juillet, est tombé le rideau sur la saison 2023-2024 avec comme apothéose la 57e finale de la coupe d’Algérie CR Belouizdad - MC Alger.
Dame coupe a accordé ses faveurs au Chabab qui s’est imposé ( 1-0 ) grâce à un but signé Chouaib Keddad juste avant la pause.
A présent, c’est le moment de dresser le bilan d’une saison qui a marqué le retour au premier plan du Mouloudia d’Alger, champion d’Algérie après une longue traversée du désert.
Le reveil in-extremis du Chabab qui restait sur 4 titres consécutifs de champion d’Algérie, qui a réalisé une saison mi-figue mi-raisin bouclée à la hussarde avec une 2e place qualificative à la Ligue des champions africaine et un succès (le 9e) en finale de coupe d’Algérie avec lequel il a sauvé les meubles.
Le CS Constantine, 3e, a manqué de constance surtout lors des rendez-vous décisifs. Mais quand même il a réalisé une belle saison confirmant au passage sa progression sous les ordres de Abdelkader Amrani et un goupe de joueurs qui méritent un peu plus de reconnaissance. L’USM Alger, malgré un parcours cahotique, a raté de peu le podium.
Les tendances
Les tendances lourdes de la saison 2023-2024 sont les suivantes. Les clubs les plus nantis, on les retrouve dans le big four (MCA - CRB - CSC - USMA). Des clubs propriétés de grandes entreprises (Sonatrach- MCA - CSC), Madar (CRB) et Serport (USMA). Le budget a fait la différence. Les autres clubs sous la coupe de Sonatrach (JS Saoura- MC Oran) et Sonelgaz (ES Sétif) ont marqué le pas. La tendance sera plus marquée lors du prochain exercice.
Les clubs cités auxquels il faut ajouter la JS Kabylie passée sous pavilllon Mobilis, s’activent sur le marché des transferts. Ils sont déjà à la pêche aux gros poissons.
Une grosse surprise genre ASO Chlef, qui a remporté le premier titre de champion d’Algérie de l’ère professionnelle, a peu de chance de se reproduire. La puissance financière, ce sera elle qui déterminera le champion et les places d’honneur.
Les autres clubs devront se satisfaire de la figuration. Le déséquilibre financier est tellement évident qu’il confine à l’injustice en matière d’aide financière.
C’est un chapitre qu’il faut totalement revoir. Comme la réglementation, du reste. L’article 4 des statuts de la FIFA (la non-discrimination) interdit (formellement) à une personne morale de posséder des parts-actions dans plus d’un club. Cela met en danger l’intégrité d’une rencontre où d’une compétition.