Le ministre des Finances, Laaziz Fayed, a annoncé, hier à Alger, l’ouverture fin juillet d’une filiale de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) en France, et d’une banque, fruit d’un actionnariat de quatre banques publiques algériennes, dans la capitale mauritanienne, Nouakchott.
Lors d’une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales des sénateurs concernant le texte de loi sur la monnaie et le crédit, M. Fayed a affirmé que la «BEA est en passe d’ouvrir une filiale en France, parallèlement à la création de deux banques, fruits d’un actionnariat de quatre banques publiques, au Sénégal et en Mauritanie», soulignant que la «filiale de la BEA a obtenu son agrément et sera opérationnelle en début juillet».
«La banque algérienne en Mauritanie pourrait, elle aussi, ouvrir ses portes en juillet», a-t-il ajouté. M. Fayed a affirmé, dans ce sens, que l’ouverture de banques algériennes à l’étranger, notamment en France et en Afrique, «revêt un caractère stratégique pour l’Etat algérien au double plan politique et économique», ajoutant que «ce déploiement a été prévu par le programme du gouvernement».
La Banque algérienne sénégalaise, composée de 4 actionnaires, est dirigée par la BNA à hauteur de 40%, et compte également le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque extérieure d’Algérie (BEA) et la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), à hauteur de 20% chacune, avait obtenu en avril son agrément, octroyé par les autorités sénégalaises, devenant ainsi la première banque publique 100% algérienne à être agréée à l’étranger.
La banque devrait entamer son activité avec un capital estimé à 100 millions de dollars avant septembre prochain.