Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a affirmé, jeudi, que la valeur de la fiscalité ordinaire enregistrée en 2020, estimée à 3788 milliards de dinars, soit 73% des ressources globales de la fiscalité, fait ressortir une réduction progressive et continue de la dépendance aux recettes pétrolières dans l’élaboration du budget de l’Etat. Lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée à l’examen du projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2020, M. Kassali a précisé que la valeur de la fiscalité ordinaire a atteint en 2020, 3788 milliards de dinars, ce qui a permis d’augmenter la part de la fiscalité ordinaire au sein de la fiscalité globale à 73 %, qualifiant ces résultats de «positifs» en dépit des manques enregistrés en matière de recouvrement, des résultats qui font ressortir une baisse progressive de la dépendance aux recettes pétrolières, Les restes à recouvrer, poursuit le ministre, ont atteint en 2020 plus de 13 618 milliards de dinars et «sont dus principalement aux amendes et aux charges judiciaires dont le recouvrement relève de la compétence des services de la police judiciaire du ministère de la Justice». Pour réduire ces restes et éviter tout nouveau cumul, le ministère des Finances a pris une série de mesures, dont la classification des dettes fiscales selon le niveau de la possibilité de recouvrement, l’amélioration du recouvrement amiable, le renforcement des services de recouvrement par les moyens humains et matériels, l’incitation des directeurs des impôts à recourir aux mesures d’admission en non valeur et celle en suppression pour les dettes anciennes non recouvrables, ce qui a permis d’apurer près de 5 milliards de dinars des restes de recouvrement en 2021. Le ministre a indiqué que l’impact financier des opérations de réévaluation des projets «a baissé à 279,69 milliards de dinars en 2020». Concernant les comptes d’affectation spéciale, M. Kassali a rappelé que l’opération de leur assainissement a permis la fermeture de 26 comptes jusqu’à fin décembre 2022, et «cinq autres comptes seront fermés». S’agissant de la préoccupation relative au recours à l’endettement intérieur comme source de financement, le ministre a affirmé que celui-ci «représente pour l’Etat un outil de politique économique pour parvenir à un développement économique global et durable, ajoutant que ce mode de financement évite à notre pays le recours à l’endettement extérieur qui est plus coûteux, et préserve son indépendance financière». Le taux de la dette publique intérieure, par rapport au produit intérieur brut (PIB), est passé à 49,37% en 2020, selon M. Kassali, qui a souligné que ce taux «reste très raisonnable par rapport à d’autres pays dans lesquels il dépasse 100%».