L’évolution a surtout marqué le secteur privé. Le stock des crédits accordés aux entreprises privées est plus important que celui accordé aux entités publiques. Une tendance qui n’est pas nouvelle puisque les banques publiques financent majoritairement le secteur privé, qui dépend à hauteur de 85% des fonds des banques publiques.
Les crédits à l’économie ont augmenté en 2023 par rapport à 2022. Ils se sont accrus de 10 000 milliards de dinars en une année passant de 12 000 milliards de dinars en 2022 à 13 000 milliards de dinars en 2023. C’est ce qu’a indiqué hier le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Rachid Belaid, sur les ondes de la Radio nationale (Chaîne 3).
A travers cette hausse, la tendance haussière du financement de l’économie par les banques se confirme pour la deuxième année consécutive même si beaucoup reste à faire pour répondre aux attentes des opérateurs économiques en matière de financement de leurs projets.
«C’est une évolution non négligeable qui renseigne sur la reprise de l’économie nationale», a affirmé le représentant de l’ABEF à ce sujet. Et de préciser que l’évolution a surtout marqué le secteur privé. «Lorsqu’on analyse les chiffres de près, on constate une évolution de 12% pour le secteur privé et de 8% pour le secteur public.»
Cela pour dire que le stock des crédits accordés aux entreprises privées est plus important que celui accordé aux entités publiques. Une tendance qui n’est pas nouvelle puisque les banques publiques financent majoritairement le secteur privé qui dépend à hauteur de 85% des fonds des banques publiques.
Ce qu’avait déjà fait ressortir la note de conjoncture de la Banque d’Algérie publiée en février dernier. En septembre 2023, sur un total de 10 703,64 milliards de dinars, les stocks des crédits octroyés à l’économie avait comme origine les banques publiques avec 9124,94 milliards de dinars (+5,44% par rapport à fin 2022) alors le stock des crédits octroyés par les banques privées, s’était élevé à 1575,71 milliards de dinars (+8,04 %).
L’encours des crédits accordés au secteur public avait atteint 4553,7 milliards de dinars à fin septembre 2023 (+4,67%), au moment où le stock des crédits accordés au secteur privé, y compris les ménages avait atteint 6149,94 milliards de dinars (dont 1185,46 milliards de dinars aux ménages), soit une croissance de 6,69%.
Le chef de l’Etat a pour sa part déjà relevé ce point appelant en novembre dernier les banques privées à jouer le jeu du financement de l’économie nationale. «L’économie nationale doit également s’appuyer sur le secteur privé en s’autofinançant sans compter toujours sur les banques publiques», avait-il souligné.
Il est également attendu des banques qu’elles misent sur l’innovation en proposant de nouveaux produits financiers. Le premier argentier du pays, Laaziz Faid a d’ailleurs insisté sur ce point lors de la dernière assemblée générale (AG) de l’ABEF. Il a insisté sur l’intensification des efforts de manière à élargir et diversifier le financement de l’investissement.