Hydrogène, eau, méthane, tourisme... La présidence azerbaïdjanaise de la future COP29 a dévoilé hier 14 initiatives volontaires en tout genre, cependant que les discussions sur le sujet principal de la réunion, la finance pour le climat, semblent plus ardues que jamais.
«Les présidences successives des COP ont complété leur programme obligatoire avec des agendas d’actions non-négociées» permettant d’atteindre des «résultats ambitieux», écrit Moukhtar Babaïev, qui présidera la 29e conférence de l’ONU sur le climat, aux près de 200 pays qui seront représentés à Bakou du 11 au 22 novembre. Dans ce courrier, il détaille ainsi une multitude d’«engagements», «déclarations» ou «initiatives» consacrées à des sujets variés, sur le modèle de la présidence émiratie de la COP28 à Dubaï l’an dernier. Il s’agit de textes non engageants proposés par la présidence sur des sujets particuliers, que les pays peuvent librement choisir de signer ou non. Au menu figurent des textes pour développer le stockage de l’électricité et les réseaux ou encore l’hydrogène, ou pour réduire les émissions de méthane par les déchets.
Un appel à une trêve mondiale - sur le modèle de la trêve olympique - doit «souligner l’importance de la paix et de l’action climatique».
La présidence de la COP détaille aussi son Fonds d’action pour la finance climat (CFAF), qui sera abondé par des «contributions volontaires de pays et entreprises producteurs d’énergies fossiles», à commencer par... l’Azerbaïdjan. Il devra être opérationnel à l’issue d’un premier tour de table, avec l’objectif de lever 1 milliard de dollars, et lorsque 10 pays se seront engagés à en devenir actionnaires.
Ces textes et engagements volontaires se distinguent des longues et difficiles négociations au sein de la COP29 à proprement parler, sous l’égide de l’ONU, qui débouchent sur des engagements formels adoptés par consensus. Cette année, la réunion doit se conclure par un nouvel objectif pour la finance en direction du climat («Nouvel objectif collectif quantifié», ou NCQG selon son acronyme anglais).
Il remplacera celui fixé en 2009, qui prévoyait que les pays riches fournissent 100 milliards de dollars d’aide annuelle aux pays en développement, chiffre péniblement atteint en 2022. Mais le chemin est encore long alors qu’aucun accord ne se dessine sur un nouveau montant ou sur les pays qui devraient mettre au pot. Un brouillon d’accord dévoilé fin août présentait ainsi sept options très contradictoires.