La récolte de la pomme de terre de saison au niveau des champs de la wilaya de Bouira est prometteuse contrairement à celle des céréales. Les services de la direction des services agricoles (DSA) ont enregistré un record de plus de 300 000 quintaux récoltés depuis le lancement de cueillette jusqu’à fin juillet et qui se poursuivra jusqu’au mois de septembre.
La superficie réservée à cette culture stratégique à Bouira s’élève à 1759 hectares, essentiellement dans le plateau d’El Asnam, à l’est de la wilaya. «La récolte est exceptionnelle cette année. Fin juillet, nous avons enregistré près de 200 000 quintaux de pomme de terre de consommation sur une superficie récoltée estimée à 563 ha.
Quant au rendement, il a atteint les 350 quintaux par hectare», a indiqué la directrice de la DSA. De bons résultats ont été enregistrés aussi pour la pomme de terre de semence, dont la superficie cultivée s’étale sur 682 ha. «La récolte, toujours jusqu’à fin juillet, s’élève 125 000 quintaux pour un rendement de 300 quintaux par hectare. Il reste encore 266 ha à récolter», rajoute notre interlocutrice. L’un des facteurs derrière la réussite de la culture de la patate à Bouira, après les efforts fournis par les agriculteurs et leur maîtrise de l’itinéraire technique, ce sont les abondantes pluies qui se sont abattues durant plusieurs jours lors du mois de juin.
Par ailleurs, le grand souci auquel étaient confrontés les producteurs de pomme de terre, à savoir le stockage de la production, a enfin été résolu. Selon des statistiques de la DSA, arrêtées au 1er août, les quantités stockées dans des chambres froides de la wilaya, notamment à Taghzout, Aïn Bessam, El Hachimia et El Asnam avoisinent les 6000 tonnes.
En outre, le stockage hors wilaya, notamment à Sétif, Béjaïa, M’Sila et Aïn M’lila dépasse les 800 tonnes dans les locaux de l’entreprise publique Frigomedit. «Les procédures ont été facilitées pour le fellah, et ce, grâce aux efforts et mécanismes mis en place par le ministère de l’Agriculture, la DSA et la wilaya de Bouira. Et c’est l’Etat qui achète la production au prix de 45 DA le kilo auprès des fellahs.
Pour une fois, le producteur ne vendra pas sa récolte à perte», dira Ahmed Darkam, vice-président de l’interprofessionnel de la filière pomme de terre à Bouira.