Décidément, le président de la FIFA, Gianni Infantino, ne desserre pas son étau sur le football africain. Il vient de lâcher une autre bombe au visage des Africains et surtout de leurs dirigeants politiques.
Prenant prétexte sur les malheurs du continent et de ses populations, il a développé la thèse selon laquelle une Coupe du monde biennale, c’est-à-dire tous les deux ans, atténuerait les malheurs et la misère des Africains.
Comment ? A la faveur d’un raisonnement totalement déconnecté de la (dure) réalité et d’une méconnaissance abyssale des espoirs et ambitions des footballeurs africains. Il a tout simplement fait du Zemmour qui s’érige comme une barrière infranchissable devant les Africains qui veulent franchir la Méditerranée pour vivre leurs espoirs.
Le président de la FIFA a répété qu’une Coupe du monde tous les deux ans renflouerait les caisses des Fédérations, améliorerait le quotidien sur leur sol des footballeurs africains qui, grâce à son projet, une Coupe du monde tous les deux ans les sédentariserait pour de bon chez eux. Cette chimère, il n’y a que lui qui y croit. Ses discours et élucubrations ne portent aucun projet crédible et sérieux en faveur des enfants du continent. Gianni Infantino est mû par un seul objectif : compter l’argent.
Dernièrement le Français Claude Leroy, qui a sillonné l’Afrique et entraîné de nombreuses sélections africaines, l’a taclé sévèrement en indiquant que «lorsqu’il arrive en Afrique, le président de la FIFA a une seule préoccupation, être reçu par le chef de l’Etat. Lorsqu’il se réunit avec les dirigeants de fédérations, il parle uniquement d’argent, jamais du football et de ses axes de développement».
Dans ses projets mortifères pour le football, il s’appuie sur les dirigeants des Fédérations africaines et surtout sur la CAF pour lui donner les voix avec lesquelles il anéantira le football. Malheureusement, des Africains se prêtent volontiers à son plan macabre. Depuis 2017, il est devenu le maître du football africain. Il a mis sur pied une Coupe du monde des clubs en février 2022 alors que la CAN 2021, organisée en 2022, est à la veille des quarts de finale.
Le représentant africain à la Coupe du monde des clubs qui aura lieu au Qatar, à savoir le Ahly du Caire, sera pénalisé si les Pharaons atteignent le dernier stade de la CAN au Cameroun. Ni le club égyptien, ni la CAF n’ont opposé la moindre objection à ce calendrier qui n’a pas pris du tout en compte les intérêts du football africain et de son représentant à la Coupe du monde des clubs 2022 au Qatar. Avec le cheptel qui dirige le football africain, le président de la FIFA a encore de beaux jours devant lui.