Le président et nouveau dirigeant suprême du Vietnam, To Lam, est attendu aujourd’hui en Chine. Le dirigeant vietnamien a été intronisé en début de mois à la tête du Parti communiste du Vietnam, poste le plus puissant du pays, après le décès, à 80 ans, de son prédécesseur, Nguyen Phu Trong.
La Chine et le Vietnam entretiennent globalement de bonnes relations, même si elles sont régulièrement ternies par leurs différends territoriaux en mer de Chine méridionale. Pays du Sud-Est asiatique, le Vietnam privilégie depuis longtemps la «diplomatie du bambou », une politique d’équilibre s’efforçant de rester en bons termes à la fois avec Pékin et Washington.
La visite du dirigeant vietnamien intervient dans un contexte de vives tensions entre la Chine et les Philippines en mer de Chine méridionale. Le Vietnam, tout comme la Malaisie, Brunei et Taïwan, a également des revendications en mer de Chine méridionale concurrentes de celles de Pékin.
Au cours de la dernière décennie, la Chine a intensifié ses travaux de poldérisation en mer de Chine méridionale, créant des îles militarisées, dotées de pistes d’atterrissage, de ports et de systèmes radar. Hanoï partage les inquiétudes des Etats-Unis concernant l’affirmation croissante de Pékin en mer de Chine méridionale, mais il entretient également des liens économiques étroits avec la Chine, avec laquelle il partage une frontière.
Lors de sa visite au Vietnam en décembre 2023, le président chinois Xi Jinping a déclaré qu’il faut s’opposer à toute «tentative de perturber l’Asie-Pacifique». Et d’observer : «Nous devons renforcer la coordination et la coopération dans les affaires internationales et maintenir conjointement un environnement extérieur sain».
Au cours de cette visite d’Etat de deux jours, plus de 30 accords ont été signés, dont l’engagement de développer des liaisons ferroviaires entre le Vietnam et la Chine. La Chine et le Vietnam ont indiqué dans un communiqué commun rendu public à cette occasion qu’ils «continueraient à approfondir et accroître leurs relations bilatérales».
Ils se sont accordés pour construire «une communauté avec un avenir commun», ajoutant que cette visite constitue «une étape historique dans les relations bilatérales (...) contribuant à la paix, à la stabilité et au développement dans cette région et dans le monde».