Une trentaine de fabricants de fromages participent à ce Festival organisé par la CGEA et qui s'achèvera demain.
Ouverte jeudi dernier à l’Institut des techniques hôtelières de Tizi Ouzou, la 2e édition du Festival international du fromage fermera ses portes demain dimanche après avoir accompli un grand pas dans la consécration de ce rendez-vous, qui apporte un souffle nouveau dans la vie économique locale. Après un succès très relatif l’année dernière, cette deuxième expérience est fort probante et atteste que la persévérance des organisateurs a fini par payer. Initié par la Confédération générale des entreprises algériennes, sous l’égide du ministère de l’Industrie et de la wilaya de Tizi Ouzou, ce Festival a réussi à regrouper les plus importants producteurs de fromages de la région mais aussi d’autres wilayas.
L’ouverture a été marquée par la présence des ambassadeurs du Liban, de la Turquie, du Cameroun et de la Croatie, aux côtés des autorités locales et de la présidente de l’organisation patronale, Saïda Neghza. La dimension internationale attribuée à cette rencontre n’est cependant pas justifiée, en l’absence d’exposants étrangers. L’intérêt de cette dynamique réside plutôt dans le haut niveau de rigueur et de maîtrise du métier par des artisans locaux qui ont consacré de nombreuses années pour mettre sur le marché une production de qualité répondant aux normes les plus exigeantes en vigueur dans le monde. «Sans additifs, sans conservateurs, 100% naturel», sont des indications mises en avant dans la plupart des stands d’exposition, de dégustation et de vente.
Tous les fromagers présents à cette manifestation commerciale plaident en faveur du produit bio, de l’élevage jusqu’à la phase de production. Et ils ne manquent pas de l’afficher sur les étals et sur les étiquettes, avec une maîtrise avérée des techniques du marketing. «Univert Milk, le goût du travail bien fait», lance le jeune commercial d’une unité semi industrielle lancée en 2009 et qui emploie 25 ouvriers dans la zone d’activités de Tala Athmane. «On fait dans l’innovation et la recherche de nouveaux goûts, tout en respectant nos exigences de qualité», ajoute notre interlocuteur, qui explique à une visiteuse que la couleur visible sur un fromage provient de la carotte. «Nous collectons 7000 litres de lait cru par jour et nous fabriquons une quinzaine de produits», nous apprend-il, tout en soulignant que la distribution se fait essentiellement dans les grandes surfaces à travers le pays.
Le secteur de la formation professionnelle a affirmé sa présence à l’occasion de ce Festival en affichant ses différentes spécialités en relation avec la filière lait et qui ne sont introduites dans le système d’apprentissage qu’en 2019.
Plusieurs centres de formation, comme ceux de Timizart, Mechtras et Aït Bouaddou, lancent des sessions en direction des stagiaires s’orientant vers les activités d’élevage et de la transformation du lait, incluant des ouvriers en poste dans les unités de production.
Des brevets de technicien sont décernés au terme de ces cycles de formation, dont celle dédiée au contrôle de la qualité. Une main-d’œuvre qualifiée viendra ainsi renforcer le sens de l’entrepreneuriat dans une dynamique ambitieuse de création de richesses et d’emplois.