Le long métrage de fiction Soula du réalisateur algérien Salah Issaad a été primé au Festival du film arabe de Malmo en Suède (4-9 mai), a annoncé l’équipe du film. En compétition pour le «Prix du meilleur long métrage», aux côtés de 11 autres œuvres de plusieurs pays arabes, Soula raconte en 93 mn l’histoire dramatique d’une jeune mère chassée de sa maison familiale, avec son enfant en bas âge, et rejetée par ses parents.
Les rôles principaux de ce long métrage ont été campés par Soula Bahri, Idir Benaibouche et Franck Yvrai. Le scénario du film écrit par le réalisateur Salah Issaad et Soula Bahri, est inspiré de l’histoire personnelle de l’actrice. Soula a été projeté en avant-première mondiale au Festival international du film de la Mer Rouge à Djeddah en Arabie Saoudite en 2021.
Le film a été projeté à Alger en mars dernier et a participé récemment au Festival international du film de femmes de Beyrouth (Liban) où il a été primé. Une cinquantaine de films, dont 31 longs métrages et 25 courts métrages, ont concouru à cette édition qui a mis également en lice le court métrage Tchebtchaq marikane, de Amel Blidi, aux côtés de 24 autres oeuvres de plusieurs pays dont la Palestine, le Liban et l’Egypte. Organisé depuis 2011, le Festival du film arabe de Malmo vise à établir des passerelles entre la culture arabe et les cultures occidentales à travers le cinéma.
Soula, jeune mère célibataire, est chassée du foyer familial. Prête à tout pour sa petite fille, elles se retrouvent toutes deux embarquées de voiture en voiture afin de passer la nuit à l’abri. Sur l’asphalte des routes algériennes et au hasard des rencontres, cette aventure nocturne les conduit vers leur tragique destinée...
Né à Batna (Algérie) en 1989 de mère algérienne et de père tunisien, Salah Issaad a toujours baigné dans la littérature, les histoires et l’art de la langue.
Après avoir obtenu un baccalauréat en lettres, il s’oriente vers le droit avant de se tourner vers le cinéma. Il obtient une licence à Paris VIII, où il apprend l’aspect théorique de l’art cinématographique. En 2018, il obtient un diplôme de réalisateur-metteur en scène à la Factory School de Villeurbanne.
En parallèle de ses études, il réalise plusieurs courts métrages dont certains pour le Nikon Film Festival comme Je suis inespérée et Je suis Cendrillon de Damas. Il réalise à la fin de ses études le court métrage Zizou sur Mars et continue de réaliser ou de superviser en tant que chef opérateur des clips, des courts métrages.