Le 6e Festival culturel national du costume traditionnel algérien s’est ouvert lundi au Centre des arts et de la culture du palais des Raïs (Bastion 23) à Alger, avec la participation d’une quinzaine de stylistes et artisans algériens. La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a, dans son allocution, lu en son nom par Mme Nadia Cheriet, conseillère chargée d’études au ministère, relevé l’importance de ce rendez-vous annuel qui, a-t-elle dit, contribue à «la préservation du costume traditionnel algérien».
Réaffirmant l’intérêt de l’Etat algérien pour «la préservation du patrimoine culturel algérien, objet d’attaques et de tentatives infructueuses de vols», Mme Mouloudji a souligné que la sauvegarde et la préservation du patrimoine culturel national constitue «une priorité» pour le ministère de la Culture , à travers l’organisation de manifestations dans le cadre du Mois du patrimoine, séminaires, ateliers et autres activités. «Le costume traditionnel algérien, dans toute sa diversité et sa richesse, constitue un des aspects culturels et identitaires du peuple algérien au fil des siècles», a-t-elle appuyé. Pour sa part, la commissaire du festival, Faïza Riache, a indiqué que cette édition revêt un aspect académique à travers la programmation de conférences sur l’histoire du costume traditionnel algérien, en plus de l’exposition et des ateliers dédiés à la broderie traditionnelle, celle notamment relative à la reproduction de motifs «modernes» sur des costumes traditionnels.
Elle a fait également savoir que le festival œuvre à «la création d’une plate-forme numérique pour la constitution d’une base de données académique sur ce patrimoine immatériel». Au premier jour de son ouverture, le festival a drainé un public nombreux venu découvrir la richesse et la diversité du costume traditionnel algérien, représenté dans ses déclinaisons citadines et rurales avec les particularités de chaque tenue. Ainsi, le festival propose des costumes citadins (féminins et masculins) d’Alger, de Constantine, d’Annaba, d’Oran, de Tlemcen en plus des tenues rurales de différentes régions, notamment des Aurès, de Kabylie, de Laghouat, du M’zab et du Sahara.
En solidarité avec le peuple palestinien dans sa résistance face à l’agression sioniste barbare à Ghaza et dans les territoires occupés, un espace dédié au costume palestinien propose de découvrir le patrimoine vestimentaire de ce pays. Citadins ou ruraux, les costumes palestiniens sont présentés par l’Union générale de la femme palestinienne qui propose une série de tenues féminines des villes de Ghaza, Ramallah et Bir Assabaa. En marge de l’exposition, plusieurs activités sont programmées, notamment des rencontres sur la broderie traditionnelle, le costume traditionnel palestinien et le rôle des arts visuels dans la promotion du costume traditionnel algérien, en plus des ateliers de couture. Organisé sous le patronage du ministère de la Culture et des Arts, le 6e Festival culturel national du costume traditionnel algérien se poursuit jusqu’au 25 juillet.