Le court-métrage La Nuit d’Abed du réalisateur algérien Anis Djaâd dans sa troisième participation est sélectionné du 4 au 7 novembre 2024, au concours officiel du 13e Festival du cinéma arabe en Belgique
Après ses trois précédents trois courts-métrages à succès, Le hublot, Passage à niveau et Voyage de Keltoum, le réalisateur Anis Djaâd signe son quatrième court-métrage intitulé La Nuit d’Abed.
D’une durée de 15 minutes, le court-métrage en question revient sur l’histoire d’un couple, habitant dans un village isolé, qui attend avec joie la naissance à haut risque de leur premier enfant. A cause de la maladie de la future maman, la survie de l’enfant est conditionnée par un médicament, existant uniquement à Alger. Tourné entièrement dans la ville de Mostaganem, La Nuit d’Abed est campé par quatre comédiens, à savoir Abderrahmane Boudjemaa, Leila Touchi, Mohamed Takiret et Mohamed Mouffok.
Ce cinquième produit cinématographique – après son premier long métrage de fiction intitulé La vie d’après en 2021– est sorti sous le label de la boîte de production RivollArt, avec la collaboration de l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins (ONDA), et du quotidien Horizons. Le réalisateur Anis Djaâd a toujours refusé de faire un cinéma d’urgence. Sa quête a toujours été d’atteindre un «cinéma humain qui crée le débat et l’échange au lieu d’un cinéma qui s’acharne à dénoncer en s’appuyant sur le cliché», avait-il indiqué récemment. En dépit des problèmes financiers et logistiques rencontrés qui ont rendu assez difficile le cheminement de la réalisation, il n’a pas manqué de rendre hommage à «l’obstination et au professionnalisme» des équipes technique et artistique qui ont affiché «leur entière disponibilité» à ce challenge de taille.
A la fois journaliste, scénariste et réalisateur, Anis Djaâd a signé son premier court-métrage Le Hublot en 2012, suivi en 2014 de Passage à niveau, puis Le voyage de Keltoum en 2016 et La vie d’après (2021), son premier long métrage. Le cinéaste a pris part à de nombreux festivals internationaux en Tunisie, en France ou encore en Jordanie ainsi qu’à de nombreuses manifestations en Algérie. Pour rappel, son court-métrage Le Hublot a remporté le prix du meilleur scénario du court-métrage lors des Journées cinématographiques d’Alger 2011. Anis Djaâd est également l’auteur de deux romans, L’odeur du violon et Matins parisiens. Il est à noter que le Festival du film arabe s’assigne pour mission de donner à des professionnels la possibilité de présenter des œuvres cinématographiques qui s’inscrivent dans la préservation de la promotion de la diversité culturelle. Il favorise, en outre, le rapprochement qui aide à créer des liens et des ponts pour le dialogue entre l’Orient et l’Occident.
Le festival offre, aussi, des opportunités d’interaction et de réseautage avec d’autres cinéastes, acteurs et festivaliers. «La vie au quotidien, dans une société multiculturelle, implique de mieux connaître l’autre, son parcours, son histoire, sa culture et de partager respectueusement ses idées, ce qui peut accroître les occasions pour une connaissance élargie et approfondie de soi-même et de notre vision du monde» indiquent les organisateurs.