Festival de la musique et de la chanson oranaise : Ambiance cosy et feutrée

17/07/2023 mis à jour: 03:10
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Des artistes sont montés sur les planches du théâtre pour déclamer des chansons de leurs répertoires

C’était jeudi dernier que le coup d’envoi de la 14e édition du Festival de la musique et de la chanson oranaise a été donné en présence d’un public nombreux ayant rempli tous les balcons du Théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula. 

L’ambiance qui prévalait au théâtre en ce jeudi soir se voulait cosy et feutrée, un brin nostalgique même, en tous les cas à cent coudées du «boucan d’enfer» qui avait cours dans les mêmes temps au Théâtre de verdure Hasni Chekroun (accueillant,  le festival du raï dont l’ambiance est, comme chacun le sait, plus électrique). 

Après le mot d’ouverture de la commissaire du festival, Souad Bouali, place à présent à la musique. Tout d’abord la troupe du ballet Etoile d’or est montée sur scène pour offrir une performance époustouflante au public avant de leur donner rendez-vous à la soirée de clôture (le 17 juillet) pour accomplir le même tour de force artistique. Puis, chanteuses et chanteurs, à tour de rôle, sont montés sur les planches du théâtre pour déclamer des chansons de leurs propres répertoires ou empruntées à leurs aînées, notamment Blaoui El Houari et Ahmed Wahbi. Ils étaient appuyés par un orchestre de 24 musiciens, dirigé d’une main de fer par le maestro Khalil Baba Ahmed. 

Celle qui animait la soirée et annonçait le nom des artistes n’était autre que la conteuse Jamila Hamitou qui s’était adonnée, lors de ses speetchs d’introduction, à des présentations tout en poésie. Samia Benabi est la première à être montée sur scène pour chanter son amour d’Oran à travers une célèbre chanson. Idem pour Djamila Sahli - qui participe cette année pour la première fois au Festival de la chanson oranaise - en interprétant un morceau dont les paroles sont de Slimane Chouati qu’Ahmed Wahbi avait jadis chanté. 

Un autre des moments appréciés de cette soirée était la parenthèse bédoui, le chant du terroir, le gallal et la gasba, avec notamment cheick Bendahbia Touhri et d’autres artistes qui ont subjugué l’assistance. Notons enfin que le moment le plus émouvant de cette première soirée était l’hommage que le festival a rendu au chanteur Barroudi Benkhedda en l’invitant à monter sur scène, sous les vivats et youyou du public. Beaucoup d’artistes et gens du métier l’ont alors rejoint sur les planches et l’entourant (lui qui était assis sur une chaise pour être le mieux à son aise), ils ont chanté en chœur l’une de ses plus célèbres chansons, avant que ce dernier n’en reprenne une autre (nldr : Winekoum y a wled bledi win) en solo. 

Une distinction honorifique lui a même été rendu en signe de reconnaissance pour sa carrière si riche et l’apport significatif qu’il a offert au répertoire musical algérien. 

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