La valeur à assurer des projets lancés récemment dans le secteur ferroviaire a dépassé les 400 milliards de dinars, a indiqué le président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), Youcef Benmicia. «Des projets importants dans le secteur ferroviaire ont été lancés récemment.
La valeur à assurer, au titre de ces projets, a dépassé les 400 milliards de dinars», a déclaré M. Benmicia à la Revue de l’Assurance publiée par le Conseil national des assurances (CNA).
Le président de l’UAR a expliqué que ces projets impliquent l’intervention de plusieurs parties et se décomposent en plusieurs phases qui impactent la structure de la couverture assurancielle. Ces phases concerne la partie études, le transport des matériaux, équipements et autres engins et installations, ainsi que la partie travaux, proprement dite, avec l’entreposage, la construction génie civil, ouvrages d’art, le montage et l’installation d’équipements.
«La couverture de ce genre de projets requiert, souvent, une bonne évaluation des risques et des moyens pour effectuer un suivi et des visites sur site, pour améliorer les conditions de souscription», souligne le premier responsable de l’association professionnelle dans le dernier numéro de la revue.
Concernant les grands projets du secteur minier, le responsable a fait savoir que la couverture de ces projets «nécessite la mobilisation de capacités financières importantes et présente, quelquefois, un certain niveau de complexité, en cas de recours aux mécanismes de division ou de partage des risques tels que la réassurance, la coassurance ou les pools de co-réassurance».
Dans ce contexte, M. Benmicia a indiqué que pour les assureurs nationaux qui couvrent ces projets, le recours à la réassurance, y compris internationale, est «indispensable» pour maîtriser les engagements pris, soulignant qu’«une démarche de coassurance a été mise en place par des assureurs nationaux pour certains projets», dans le but d’optimiser la capacité de rétention nationale, limiter le recours au marché international de la réassurance, et réduisant ainsi la sortie de devises vers l’étranger.
Interrogé sur la part de l’assurance construction et des risques techniques en Algérie, le responsable a souligné que le volume annuel des primes avoisine les 10 milliards de dinars, et que la branche représente une part d’environ 7,5% du marché des assurances Dommages, dans son ensemble.
Le président de l’UAR prévoit une croissance du chiffre d’affaires de la branche assurance Construction, au cours des prochaines années, à la faveur de l’accélération des investissements notamment dans les secteurs du BTPH et du ferroviaire.