Le match démarra sous la direction de l'arbitre kényan Peter Waweri Kamaku, lequel fut impartial et courageux. Pas la peine d'évoquer les conditions climatiques plus que difficiles pour les joueurs du Club sportif constantinois.
Une température élevée avec un taux d'humidité à la limite de l'asphyxie (29°C et 73% de taux d'humidité). Les joueurs angolais avaient senti la difficulté des visiteurs à pouvoir supporter ces conditions de jeu, voulant étouffer leurs adversaires, ils ont opté par presser haut. Cette démarche a abouti pour eux, poussant l'arrière-garde du CSC à commettre la faute capitale à la 17' de jeu. Benchaïra touche la balle de la main dans la surface de réparation. L'arbitre siffle le penalty. La sentence est transformée par Jô Paciencia. A peine huit minutes après le premier but, Francis, le capitaine local, d'un tir cadré des 25 m, trompa le gardien Boussouf, qui plongea en retard. Le score était déjà à deux à zéro avant la demi-heure de jeu.
C'étaient les moments les plus durs qu'a traversés le CSC. A la 31', sentant la lourdeur du temps, l'arbitre jugea, très justement d'ailleurs, d'une pause refroidissement. Les Constantinois commençaient à s'habituer aux conditions de jeu. Après le repos et le retour des joueurs sur le terrain, les coéquipiers du capitaine Brahim Dib donnaient l'impression de commencer le match, tant ils étaient frais, engagés, appliqués et concentrés. Ils ont pris la deuxième mi-temps à leur compte.
Les menaces offensives constantinoises se faisaient sentir par la défense locale. Le moment choisi par Madoui d'opérer des changements, lesquels se sont avérés judicieux. La suite va lui donner raison. D'abord, Hocine Mouaki en dribblant deux défenseurs et résistant à leur charge au corps, il s'infiltre sur son côté droit dans la surface de réparation et bat le gardien d'un tir en pleine lucarne.
C'est ce qui manquait aux Constantinois. Un but pour se relancer dans le match. A force de combinaisons à une touche de balle de haute facteur, la récompense allait venir pour les coéquipiers de Laïd Chahine Bellaouel. En effet, sur corner bien botté par Dib sur la tête de Bellaouel, ce dernier arrive à lober le gardien et obtient l'égalisation fort méritée. Les Constantinois étaient même à un doigt de battre les Bravos si le remplaçant Enow avait bien travaillé son tir vers le but adverse. L'arbitre (excellent de bout en bout) ajouta quatre minutes de temps additionnel et en fit jouer (fort justement) plus de sept.
A la quatrième minute de ce temps additionnel, le remplaçant des locaux profita d'un moment de déconcentration et d'hésitation des hommes de Madoui pour marquer le troisième but, synonyme de victoire aux ultimes instants du temps additionnel. En somme, une défaite qui ne doit pas altérer le moral des Sanafir.