L’artiste peintre Fatma-Zohra Bouderkhana fait une escale heureuse à la galerie Mohamed Racim, à Alger, pour dévoiler au public sa dernière collection de peinture, et ce, jusqu’au 3 septembre.
Organisé par l’Etablissement art et culture, l’artiste Fatma-Zohra Bouderkhana livre une collection colorée intitulée Etincelles bleues. Riche d’une trentaine d’œuvres aux dimensions variées, la collection en question est le fruit d’un travail bien élaboré. L’artiste n’aime pas donner de titres à ses œuvres.
Elle préfère, plutôt, que le potentiel visiteur puisse faire l’interprétation de lui-même : façon singulière de dégager l’information contenue dans le tableau et de lui donner un sens. Cet autodidacte pointilleuse a toujours eu le souci du détail. Exigeante dans son travail, Fatma-Zohra Bouderkhana alias Faty Fleur a toujours prôné à travers ses œuvres la valorisation du patrimoine algérien, d’une part, et africain, de l’autre.
Cette présente exposition de peinture regorge de formes, de motifs, de signes berbères, le tout enveloppé dans des couleurs des plus chatoyantes. Sa peinture donne un large aperçu de sa vision du monde contemporain. Elle se fait un trait d’honneur que de matérialiser l’espoir sur ses toiles à travers l’utilisation de la redondance de la couleur bleue.
Elle se plait à convier les visiteurs à des itinérances et des pérégrinations à travers le temps. Pour l’artiste peintre, «l’étincelle est à même de briser les barrières du temps et l’espace». Après des études supérieures en biologie, Fatma Zohra Bouderkhana fait face au chômage.
Elle décide alors de suivre une formation artistique au CFPA d’Aokas à Béjaïa en 2003. Elle aiguise son don dans la peinture, la céramique et le verre. Il faut dire que dès son jeune âge, elle se découvre une passion dévorante pour le dessin. Elle participe, même, avec brio à l’époque, à des concours scolaires de dessin. Ainsi, elle décide de se reconvertir au métier d’art.
Elle commence l’aventure en obtenant sa carte d’artiste professionnelle qui lui ouvre quelques portes. Elle est tour à tour inspectrice et décoratrice d’intérieur pour hôtels. Des métiers qu’elle aime exercer avec toute l’expertise qu’elle a détenu au fil du temps.
Son intérêt pour la peinture ne s’arrête pas là. Elle creuse. Elle fouille dans le passé à la recherche des formes et des signes. Elle tente de convoquer la mémoire des aïeux. Elle intervient tout en donnant sa touche personnelle contemporaine.
Pour rappel, Fatma Zohra Bouderkhana a exposé plusieurs fois aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. Parmi ces différentes participations, citons, entre autres, le Festival artistique des plages en Tunisie en 2018, une exposition à Sharm el Sheikh, en Egypte en novembre 2017, au Festival des arts pastiques à Beyrouth au Liban en 2018, le Salon d’art plastique organisé à l’occasion de la journée de l’artiste à Béjaïa, le Salon de la Femme créative de Béjaïa en 2010, le salon national des arts plastiques à Annaba ainsi que le festival international du théâtre de Béjaïa. Elle a, en outre, initié des expositions individuelles dans certaines galeries réputées dans la capitale ou encore à Bejaia.