Des dizaines d’étudiants en 7e année de médecine de l’université Salah Boubnider Constantine 3 ont tenu, hier, un sit-in au CHU Dr Benbadis, pour dénoncer «le blocage» de leurs bourses de stage depuis environ 8 mois.
Ils ont lancé un appel au ministre de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur pour «préserver leurs droits et leur dignité». «D’habitude, l’étudiant interne passe un stage dans des établissements hospitaliers, et perçoit une bourse trimestrielle de 7500 DA. Malheureusement, il se voit privé injustement de cette bourse.
De nombreux établissements refusent de verser cette bourse pour les stagiaires, en dépit des tâches qu’ils assurent», a déclaré un des protestataires, insistant sur l’importance de son travail à l’hôpital, à l’instar des consultations médicales et des gardes.
«De nombreux internes détachés dans d’autres établissements, dont l’hôpital militaire et Didouche Mourad, ont été privés de la bourse et orientés vers le CHU Dr Benbadis ! Comment j’exerce au niveau d’un hôpital et un autre me paie ?
Que dit la loi ?», a martelé une étudiante, qui affirme que certains dossiers de stage n’ont été acceptés au niveau d’aucun établissement. Pourtant, selon les manifestants, ce stage obligatoire fait partie de leur formation.
Évoquant la réglementation, les étudiants ont déploré l’absence de lois actualisées précises et claires qui garantissent leur droit. Ils ont cité l’article 18 de l’arrêté interministériel de 1991 portant le statut du stagiaire interne. «C’est le dernier arrêté concernant le stage de l’interne. Ce dernier reçoit mensuellement une bourse à la charge du ministre aux universités.
Une rémunération pour services rendus à la charge de l’établissement sanitaire d’accueil, tel que prévu par l’article 9 du présent statut. L’article 9 comprend les travaux de l’interne», a expliqué le représentant des manifestants.
Pour sa part, le directeur général du CHU de Constantine Dr Ahcène Brania a affirmé que ces stagiaires sont souvent payés et pris en charge, même en termes d’assurance. Mais, ajoute-t-il, il ne peut payer les internes détachés ailleurs et qui n’accomplissent aucune tâche dans son établissement comme stipule la loi.