Finalement, l’extension du centre anti-cancer (CAC) au CHU Dr Benbadis de Constantine ne sera pas réceptionnée à l’occasion des festivités de la fête de l’Indépendance coïncidant avec le 5 juillet, comme cela était attendu et promis par les autorités locales.
Malheureusement, aucun engagement n’a été respecté par l’entreprise chargée de la réalisation. Et ce, en dépit de la pression exercée par l’administration, les menaces de résiliation et les prolongations des délais accordées à l’entreprise et au bureau d’études par le chef de l’exécutif, Abdelkhalek Sayouda.
Ce dernier, et face à une telle situation, n’a pas manqué d’exprimer son regret lors de la rencontre tenue au siège de son cabinet avec la presse locale dimanche dernier.
Même l’administration du CHU n’a pas pu obliger l’entreprise à respecter ses engagements contractuels. Car, il faut noter que la reprise des travaux de cette extension a eu lieu le 15 novembre 2022 pour un délai de quatre mois et 15 jours.
Ceci dit, le projet devrait être réceptionné le 13 mars écoulé. Bien évidemment, un important retard a été constaté sur place poussant M. Sayouda à ménager l’entreprise chargée de la réalisation et différer la date de réception pour ce 5 juillet.
Au mois de juin, la direction générale de l’établissement hospitalier avait adressé une mise en demeure à l’entreprise pour le retard cumulé. «Je ferais tout mon possible, en consacrant mon temps et mon énergie, pour livrer le projet à temps», avait promis le directeur général (DG) du CHU, le Pr Ahcène Brania, lors de notre visite sur place. Et de poursuivre sur l’acquisition des équipements que l’accélérateur sera sur place dans trois mois.
Ceci dit, d’ici le mois de septembre, le CAC sera doté d’un accélérateur. «Nous aurons aussi prochainement un nouveau scanner pour la même infrastructure.
Dans les vingt jours suivants, d’autres équipements à l’instar du mobilier médical, le mobilier des bureaux, le matériel de blocs et d’anesthésie seront sur place. Concernant la mise en demeure, ce n’est qu’une mesure pour que l’entreprise accélère les quelques travaux restants», avait expliqué le DG du CHU.
Hélas, le dernier mot ne revient qu’à l’entreprise, qui, encore une fois, n’a pas respecté les délais prolongés comme une faveur de la part des autorités. Pourtant, les équipes devaient être renfoncées pour terminer le projet.
Pour rappel, cette extension du service de radiothérapie au centre anti-cancer du CHU Benbadis a été lancée en 2008 pour un budget initial de 400 millions de dinars. Jusqu’à présent, sa réalisation a consommé plus de 1,160 milliard de dinars, soit presque trois fois le montant alloué pour l’autorisation de programme de lancement.