L’Agence algérienne pour le rayonnement culturel organise, aujourd’hui, à partir de 17h, à la villa Abdellatif à Alger, une exposition de photos intitulée «L’artiste au combat libérateur», suivie d’une conférence en hommage à la troupe artistique du FLN.
En effet, dans le cadre de ses activités périodiques, l’Agence national pour le rayonnement culturel donne deux rendez-vous importants aux potentiels intéressés. Une exposition de photos en noir et blanc retracera le parcours et l’œuvre de certains artistes algériens qui ont grandement contribué à plaider la cause algérienne durant la révolution algérienne.
Après le vernissage de cette exposition photo, le comédien, dramaturge et metteur en scène Hamid Rabia s’attellera –comme il sait si bien le faire - à animer une conférence en hommage à la troupe artistique du FLN.
Pour rappel, la troupe artistique du FLN, qui a joué un rôle majeur durant la Révolution algérienne, a été créée le 18 avril 1957 à Tunis par le défunt dramaturge Mustapha Kateb.
A sa création, la troupe artistique du FLN était constitué de 32 artistes, avant qu’elle ne s’élargisse à 52 membres.
Cette troupe artistique a représenté dignement le FLN, l’ALN et le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). A l’époque, Mustapha Kateb fait appel à des comédiens, des musiciens, des poètes, des chanteurs, des techniciens, des décorateurs et à des photographes afin de constituer un noyau d’ambassadeurs. Ces derniers rejoint Tunis à partir d’Alger, Oran, Constantine, mais également Paris, Genève et Rabat, pour répondre à l’appel du FLN.
Ils avaient la lourde tâche de faire connaître la cause algérienne aussi bien dans les pays arabes et les pays amis. Parmi ces derniers, citons entre autres Mustapha Toumi, Mohamed Boulifa, Djaafar Beck, Sid-Ali Kouiret, Abdelhalim Raïs, Mohamed Boudia, Mohamed Zinet, Taha El Amiri, Mohamed Lamari, Farid Ali et Ahmed Wahby. Il est à noter que Mustapha Kateb et Abdelhalim Rais, respectivement directeur et metteur en scène et auteur de cette troupe sont deux membres phares car ayant écrit et réalisé des piéces.
La première représentation théâtrale a été donnée à Tunis, le 24 mai 1958, avec Nahwa ennour (vers la lumière). Mais c’est incontestablement la trilogie en langue arabe dialectal d’Abdelhalim Raïs - mettant l’accent sur le combat contre l’occupant - qui enregistrera un grand succès, plusieurs années après l’indépendance. La trilogie en question est constituée de Aouled El Qasba (Les enfants de La Casbah), El Khalidoun (Les éternels) et de Dem El Ahrar (le sang des hommes libres).
Les enfants de La Casbah a été jouée pour la première fois en 1959 dans le maquis devant les moudjahidine. Ces pièces ont été jouées dans plusieurs capitales du monde, dont entre autres la Russie, la Chine et l’ex-Yougoslavie. Ces représentations théâtrales ont été saluées aussi bien par le public que par les critiques de théâtre.
Dans le registre du 4e art francophone, on retiendra les œuvres majeurs de Kateb Yacine Le Cadavre encerclé, La poudre d’intelligence et Les Ancêtres redoublent de férocité, lesquels ont abordé la question du combat des Algériens pour l’indépendance. A titre indicatif, Le cadavre encerclé, met en avant plan le massacre du 8 Mai 1945 .