Il faut que les élites algériennes se mobilisent pour contrer le danger obscurantiste qui est présent du sein de notre société. La société algérienne s’enfonce de plus en plus dans un obscurantisme inquiétant, seule la culture en général demeure le véritable rempart contre l’archaïsme et l’obscurantisme. Notre pays est riche culturellement, il devra s’ouvrir à toute l’humanité», nous dira l’artiste peintre Bakhti Abderrahmane. A. Bakhti, natif de la wilaya de Tipasa, invite ses fans et les citoyens à une rencontre à la galerie Temmam Mohamed, à Alger, à l’occasion de l’exposition d’une vingtaine de ses œuvres, organisée sous l’égide de l’Etablissement art et culture. «La romance», tel est le thème de cette exposition qui s’articule notamment sur un nombre important d’œuvres produites à l’encre de Chine et certaines à l’huile. L’artiste peintre ne change pas sa tendance sur le surréalisme. Notre interlocuteur se considère le pionnier d’Algérie du pointillisme à l’encre de Chine. C’est un style de peinture, de dessin très prisé par le public, qui connaît très bien la touche Bakhti. «D’ailleurs, les visiteurs, lors des expositions, identifient mes œuvres sans voir la signature», dit-il. Son exposition à Alger aura lieu du 16 au 31 janvier.
Bakhti Abderrahmane est un artiste visuel qui va s’exprimer dans cet art contemporain. «Ma rencontre avec mes fans me permet d’expliquer et de débattre avec le public sur cette notion d’artiste visuel, et l’artiste peintre est un élément actif dans l’art visuel, l’art contemporain, avec l’avènement des photos, des vidéos et les technologies modernes de communication.» L’artiste peintre estime que la peinture a réalisé un bond en avant gigantesque. Une personne qui ne sait pas dessiner est en mesure de produire une installation. «L’installation est une œuvre artistique constituée par des emballages perdus de produits alimentaires, à titre d’exemple, récupérés. Je citerai le cas de l’artiste Khaled Belhadj, qui réalise des œuvres artistiques exceptionnelles. Voyez-vous, une installation signifie la récupération des produits polluants. Il s’agit d’un art contemporain avec ce nouvel concept», conclut-il.
Les sujets traités par l’artiste Bakhti Abderrahmane sont psychologiques, psycho-affectifs. L’intrusion de l’internet dans la société a provoqué un chamboulement déroutant. A partir de demain, Bakhti Abderrahmane effectuera une halte à Alger, une tradition biannuelle que l’enseignant retraité compte respecter.