Le ministre du Commerce, Taieb Zitouni, a déclaré, hier, à partir de Blida, que les exportations hors hydrocarbures ne cessent d’augmenter depuis 2020.
Chiffres à l’appui, il révèle qu’en 2019, le montant représentant ce genre d’exportation ne dépassait pas les deux milliards de dollars, alors qu’actuellement, le montant avoisine les sept milliards de dollars. Invité à inaugurer la troisième édition du Salon régional de la production et de l’export, il a insisté sur le fait que «l’Algérie projette d’atteindre 30 milliards de dollars d’ici 2030».
Le défi qui peut être relevé, selon lui, grâce aux différentes réformes entamées par le pays ces dernières années qui ont permis «la débureaucratisation de l’administration et la promotion de l’investissement à travers l’octroi de foncier d’une manière transparente via des plateformes numériques». «La création du Haut conseil de l’export et de la Caisse nationale de l’export ne font que booster la présence des produits algériens (hors hydrocarbures) à l’étranger», a-t-il indiqué.
Aussi, il cite la généralisation, progressive, des expositions permanentes de nos produits en Afrique et en Europe, comme c’est le cas, actuellement de la Mauritanie et du Sénégal. Rencontré sur place, un représentant de la société Venus déclare à El Watan que cette société a pu exporter ses produits vers l’Arabie saoudite, un pays dont le niveau de vie est élevé et dont les citoyens, exigeants, ont l’habitude de consommer les produits de luxe.
Un autre exportateur nous fera savoir que son entreprise (Malki Fresh) arrive à placer la datte algérienne dans les pays des dattes ! «Nous avons exporté une quantité de 50 tonnes de dattes à Dubaï et une autre de 25 tonnes au Qatar. Notre datte y est fortement appréciée, notamment par les Indous», révèle-t-il.
Un fabricant de teinture de cuir (Fidati Chemical) se prétend être parmi les rares opérateurs qui activent dans ce domaine au pays. Il annonce qu’il est en pourparlers avec des opérateurs étrangers pour l’exportation de leur teinture. Par ailleurs, certains participants avouent avoir rencontré quelques problèmes lorsqu’ils ont voulu exporter de la pomme de terre et de l’oignon.
A l’occasion, Tayeb Zitouni a informé les opérateurs qu’il est déconseillé d’exporter des produits agricoles très demandé par le marché local. «Je vous conseille d’exporter le surplus. Commençons d’abord par la satisfaction du marché local.» Pour rappel, le Salon régional de la production et de l’export de Blida se déroule au complexe sportif Tchaker, du 19 au 21 février 2024.