L’exportation fait désormais partie des mœurs de nombreux opérateurs économiques de la wilaya de Sétif, l’une des plus importantes et dynamiques bases de l’économie nationale. Même s’ils n’ont pas dépassé le résultat de 2020 bouclé sur la bonne note de 204,87 millions d’euros, les exportateurs de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants ont, le moins que l’on puisse dire, gardé le rythme et franchi la barre des 184 millions d’euros d’exportations en 2021.
Cela n’est pas négligeable en cette période de crise sanitaire qui s’estompe ces derniers temps. Soulignons que les branches de la pneumatique d’IRIS, de l’électroménager Brandt (filiale du groupe Cevital), du Ciment de SCAEK (filiale de GICA) boostent grandement les exportations des Hauts-Plateaux sétifiens englobant en outre de la céramique, des produits plastiques, des câbles électriques, des panneaux sandwich, des dattes et divers autres produits alimentaires dont le rapport qualité-prix n’est plus à démontrer.
D’après Ali Mansouri, le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) El Hidab de Sétif, la fermeture des frontières et la recrudescence de la pandémie tout au long du deuxième semestre de l’année écoulée ont quelque peu freiné l’élan des exportateurs de la région, attendant avec impatience la mise en place d’un service de fret au niveau de l’aéroport 8 Mai 1945 de Sétif desservant un bassin de plus 8 millions d’âmes dont de milliers d’industriels et d’hommes d’affaires de Bordj Bou Arréridj et Sétif : «Pour plusieurs opérateurs économiques de la wilaya de Sétif, l’exportation est une culture. Elle fait désormais partie de leurs objectifs stratégiques et des plans de charge.
La décision du président de la République misant beaucoup sur les exportations hors hydrocarbures a non seulement libéré les initiatives, mais changé les mœurs de l’outil productif national. Elle a en outre boosté les exportations, passant de 78 millions d’euros en 2019 à 184 millions d’euros en 2021.
Les difficultés inhérentes aux financements des opérations d’exportations, à la présence de banques algériennes à l’étranger, au souci de transfert des devises nécessaires pour la couverture des frais de prospection des marchés, ainsi que les lenteurs des procédures d’autorisation de crédit à l’export n’ont pas altéré la volonté des opérateurs en mesure de multiplier par deux ou trois leurs performances», souligne en préambule la cheville ouvrière de la CCI.
Et d’enchaîner : «La dernière régularisation de plus 220 investisseurs devant créer plus 12 000 emplois, suite aux instructions du président de la République faisant de 2022 l’année de l’économie, va, j’en suis convaincu, permettre aux exportateurs de la région de dépasser facilement le seuil des 500 millions d’euros. C’est dans cette optique qu’organise la Chambre de commerce, du 7 au 10 mars, Sétif-expo, regroupant plus de 60 opérateurs très impliqués dans l’exportation.
Le Salon sera, à n’en pas douter, une opportunité pour les industriels pour exposer le label ‘‘Made in Algeria’’ n’ayant rien à envier aux produits étrangers, échanger, exposer leurs doléances et préoccupations aux ministres du Commerce et de l’Industrie qui rehausseront l’inauguration de la deuxième édition de Sétif-expo», précise le président de la Chambre, l’une des plus dynamiques du pays.