Le coup d’envoi de cette manifestation a été donné par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, au siège de l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex), en présence de représentants de plusieurs départements ministériels, d’instances publiques, d’associations professionnelles et patronales. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Rezig a insisté sur l’impératif d’accorder un intérêt particulier à cette filière, et ce, à la faveur de la demande croissante du consommateur algérien sur les produits naturels sans additifs et sans produits chimiques, à l’origine de plusieurs maladies. Il a plaidé, en outre, pour «la valorisation des produits du terroir, la préservation de leurs caractéristiques naturelles et valeurs nutritionnelles, ainsi que les conditions de leur production en vue d’augmenter leur valeur ajoutée, de soutenir cette filière avec tous les moyens disponibles et de réunir toutes les conditions nécessaires à son développement au double plans local et international». Plus de 60 produits agricoles du terroir pouvant être labellisés ont été recensés en Algérie, selon les chiffres fournis par le ministre qui a annoncé la création d’une commission nationale, de concert avec des associations locales en vue de valoriser et labelliser les produits agricoles dans chaque région du pays. «Une commission qui s’emploie à relancer l’espace rural qui recèle des produits agricoles variés cultivés et transformés par les habitants de chaque région dans un cadre familial, à même de permettre la création de postes d’emploi et de contribuer à la création de richesses». Le ministre a affirmé, dans ce cadre, que ses services travaillent en coordination avec les secteurs ministériels concernés,en vue d’arrêter une liste des produits du terroir à labelliser, selon des conditions données et des spécificités biologiques et géographiques, dans l’objectif de préserver leurs caractéristiques, d’autant plus que ce sont des produits 100% locaux qui ne nécessitent pas l’importation d’intrants de production et de matières premières et n’impliquent pas de charges supplémentaires.
Citant les produits du terroir que recèle l’Algérie, dont la figue sèche de Beni Maouche et d’autres du même genre dans les montagnes de Batna, Tipasa et Bejaïa, mais aussi les raisins et certains fromages et types de miel, le ministre a insisté sur l’impératif de protéger certains produits «oubliés» à l’instar des plantes naturelles et aromatiques comme l’armoise blanche, le romarin et l’huile de lentisque. La valeur des exportations algériennes en produits du terroir s’est élevée à 44 millions USD au cours des 11e premiers mois de 2022, selon le ministre qui a qualifié ce montant de «très acceptable». Exportés vers 56 pays, ces produits agricoles sont le caroubier, la truffe, la figue, la figue sèche, les produits laitiers, les fromages, les épices, ainsi que d’autres produits alimentaires spécifiques à chaque région comme les gâteaux et les produits traditionnels, le miel naturel, les huiles essentielles et médicinales, la poterie, les bijoux et les habits traditionnels. Le caroubier représente le plus grand produit du terroir exporté pour une valeur de 31,7 millions de dollars, suivi de la pâte de dattes (2 millions de dollars), la truffe (1 million de dollars) et les épices (91.000 dollars). Ces portes ouvertes lors desquelles une journée d’étude sera organisée, constituent une opportunité de dialogue et de concertation et permettront ainsi de présenter les préoccupations et les obstacles rencontrés par les producteurs de cette filière, en sus de la présentation de propositions opérationnelles pour valoriser ce patrimoine naturel et le commercialiser dans les marchés mondiaux. Cette manifestation économique comporte une exposition de plusieurs produits du terroir comme les produits laitiers, les fromages, le miel, les plantes aromatiques et médicinales et l’artisanat.