L’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar a commémoré, hier, le 63e anniversaire des explosions nucléaires françaises dans le sud de l’Algérie, à travers une journée scientifique ayant démontré l’impact de ces explosions aussi bien sur la population locale que sur l’environnement. Intervenant lors de cette rencontre, le recteur de l’USTHB, Djamel Eddine Akretche, a rappelé le désastre causé par ces explosions sur la population et l’environnement, soulignant la nécessité pour les jeunes étudiants de connaître les atrocités commises par le colonialisme français dans leur pays. Il a souligné l’impact encore ressenti de ces explosions, notamment les malformations et autres maladies qui continuent d’affecter la population du Sud algérien. Il a, en outre, dénoncé le «mépris» de la France à l’égard des victimes et son refus toujours de procéder au traitement de la zone polluée. De son côté, le doyen de la faculté de Physique, Noureddine Moussaoui, a considéré qu’il était du «devoir de tous de ne pas oublier l’un des crimes les plus abjects de la colonisation française en Algérie», rappelant, par la même occasion, les retombées et les conséquences néfastes des ces explosions sur les habitants de la région et sur l’environnement. Il a, à son tour, convié les jeunes à «se souvenir de cette sombre page de notre histoire», tout en assurant que son département «est en mesure de relever le défi du nucléaire civil que l’Algérie envisage de développer». Enseignante à la même faculté, Akila Frahi-Amroun a, quant à elle, abordé les concepts et les aspects du rayonnement nucléaire pour démontrer l’ampleur du drame induit par ces explosions, saluant au passage l’implication de l’Université dans la sensibilisation des jeunes, particulièrement les étudiants, sur ce sujet. A. In.