Les autorités de New Delhi (Inde) ont annoncé la prolongation de la fermeture des écoles d’une semaine supplémentaire en raison d’une grave pollution atmosphérique due à un mélange de pollution urbaine et de fumées provenant de la combustion des chaumes agricoles environnants.
La capitale indienne est déjà l’une des villes les plus polluées du monde, mais chaque automne, elle est confrontée à un épisode de pollution intense lorsque les fumées issues des brûlis agricoles se mélangent à la pollution atmosphérique existante. Ce phénomène, appelé «smog» (contraction de «smoke», fumée, et «fog», brouillard), est responsable de centaines de milliers de décès prématurés chaque année.
En raison des niveaux de pollution extrêmement élevés, les écoles primaires de Delhi resteront fermées jusqu’au 10 novembre. Les écoles secondaires ont la possibilité d’opter pour l’enseignement en ligne. New Delhi est actuellement la ville la plus polluée du monde, avec des niveaux de microparticules PM2.5 atteignant près de 40 fois le niveau maximum recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. Lorsque la pollution atteint des niveaux dangereux, la ville impose des restrictions sur la construction et limite la circulation de certains véhicules. Cependant, certains critiquent le gouvernement pour ne pas prendre en compte le rôle de l’agriculture dans cette pollution, en raison du poids politique des agriculteurs des Etats voisins.
L’Inde dépend également fortement du charbon, une source d’énergie très polluante, et sa pollution par habitant due au charbon a augmenté de près de 30% au cours des sept dernières années. Des études ont montré que la pollution de l’air en Inde entraîne un nombre important de décès prématurés, et les habitants des grandes villes perdent en moyenne 12 ans d’espérance de vie en raison de la pollution. En conséquence, même les équipes de cricket ont renoncé à s’entraîner ces derniers jours en raison des risques pour la santé liés au smog.