L’agence américaine de protection des consommateurs, la FTC, enquête sur l’activité d’OpenAI, créateur de l’interface d’intelligence artificielle (IA) ChatGPT, en particulier la sécurisation des données mais aussi certains contenus générés par le robot conversationnel.
La FTC, qui fait aussi office d’autorité de la concurrence, a envoyé à OpenAI une longue liste d’éléments qu’elle souhaite obtenir de la start-up de San Francisco, selon le document, publié par le Washington Post, une procédure classique préalable à d’éventuelles poursuites ou un possible accord amiable. Elle s’intéresse notamment à la sécurisation des données personnelles utilisées par la plateforme. OpenAI a reconnu qu’une faille technique avait entraîné, fin mars, la divulgation d’informations relatives à certains utilisateurs de ses services, principalement leur adresse électronique et une partie de leurs données bancaires.
Par ailleurs, les demandes de la FTC font référence à des plaintes d’usagers, selon lesquels les modèles de langage d’OpenAI, dont fait partie ChatGPT, ont généré des réponses «fausses, trompeuses, méprisantes ou nocives» sur des individus. Sollicités par l’AFP, ni OpenAI ni la FTC n’ont pas donné suite dans l’immédiat. La FTC interroge également OpenAI sur les dispositions prises pour prévenir la génération de contenu erroné et fausses informations par l’interface d’IA dite générative, c’est-à-dire capable de produire des réponses complètes à tout type de demande en langage courant. L’agence de protection des consommateurs a déjà indiqué suivre de près le développement de l’IA générative, qui passionne et inquiète tout à la fois depuis le lancement de ChatGPT, en novembre dernier.