La défaite de Djahid Zefizef devant le Libyen Abdelhakim Echelmani dans la course à un siège au sein du comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF) est dure à avaler.
Ce énième échec algérien dans la conquête d’une place que le football algérien mérite amplement et égard à son potentiel, sur tous les plans, traduit l’incapacité de ses responsables de l’heure à être au diapason des espoirs et attentes de millions d’Algériens qui ne comprennent toujours pas pourquoi l’Algérie n’est pas représentée au Comex de la CAF.
Ne parlons pas de celui de la FIFA, alors des fédérations sans envergure, ni passé et présent glorieux avec le football ont un siège au Comex.
Pour la troisième fois consécutive la FAF trébuche et ne franchit pas la petite marche qui sépare du Comex. La première fois, Bachir Ould Zemirli (membre du bureau fédéral) n’a même pas eu la possibilité de se mesurer à ses rivaux. Son dossier de candidature a été envoyé en retard au siège de la CAF, au Caire.
Cela n’aurait rien changé au résultat final. Il a été jeté à la mer sans préparation, sans délai. La seconde tentative avec Amar Bahloul (2019) a connu la même issue devant le Libyen Echelmani.
Le mérite du candidat algérien est qu’il a réalisé un bien meilleur score que celui de Djahid Zefizef. Ce dernier à son tour s’est essayé à cet exercice. Sans surprise, il a lamentablement échoué. Que faut-il en déduire de ces trois parcours jalonnés d’échecs ?
La réponse coule de source et c’est aux «décideurs» d’éclairer les lanternes sur des défaites à répétition. Il aurait été plus sage d’épargner au football algérien une autre et cinglante gifle. Ni la fédération ni son président n’étaient prêts pour ce challenge.
Il aurait mieux valu s’abstenir de lâcher Djahid Zefizef dans la fosse aux lions, sans préparation ni armes. Le terrain était miné et la partie jouée d’avance. La fédération est-elle naïve à ce point pour avoir cru que malgré tous les handicaps dressés sur son chemin son candidat avait une chance de passer ?
Cela signifie qu’elle ne maîtrise rien, ne connaît pas la réalité du football continental et de ses hommes. Il y a plus urgent que de partir à l’assaut des sièges au niveau de la CAF et de la FIFA.
Il faut d’abord mettre de l’ordre dans le football algérien d’où le représentant algérien puisera ses forces et ses ambitions pour participer à la prise de décisions au sein de la CAF à travers une élection au Comex. Il en est encore loin.
Dans sa configuration actuelle, de sa composante humaine, de son fonctionnement sans idée directrice, sans projets, si ce n’est aller au devant de périls, la FAF comme institution n’a pas d’avenir. Ceux qui conduisent ses affaires ne sont pas les mieux indiqués pour cette grande et noble mission.
A partir de là l’option la mieux indiquée se dégage d’elle-même. Il faut dégager tout le monde. C’est une œuvre de salubrité publique. Des morpions ont collé au corps de la fédération et de ses démembrements depuis bien longtemps. Il faut impérativement se débarrasser d’eux. Comment ? Remettre tout à plat. A commencer par congédier toute la composante du bureau fédéral.
Il suffit d’actionner l’article du décret exécutif de septembre 2022 sur le cumul de mandats électifs. Le bureau fédéral tombera comme un fruit mûr.
Ensuite passer à la composante de l’assemblée générale de la FAF qui est responsable en premier de toutes les tares qui ternissent l’histoire, l’image et la notoriété du football algérien.
Une réforme sportive bis serait la bienvenue. Si des changements n’interviennent pas rapidement, le football algérien est mort.